PARIS EUROPLACE 2021 – Discours de clôture de François Villeroy de Galhau, Gouverneur de la Banque de France
Mesdames, Messieurs,
C’est un plaisir pour moi d’être avec vous aujourd’hui, en direct du Studio Gabriel. Je voudrais adresser mes plus chaleureux remerciements à Paris Europlace pour avoir maintenu tout au long de la crise ce dialogue constructif et ouvert avec l’ensemble des acteurs. Avant d’en venir à mon sujet principal d’aujourd’hui, je tiens à souligner la résilience de nos institutions financières françaises qui ont joué un rôle décisif pour aider notre économie à faire face à la crise. Il était à la mode il y a un an d’annoncer une apocalypse financière et cela l’est encore pour certains Européens, prompts à l’auto flagellation, alors que les Américains ont davantage confiance en eux. La réalité parle d’elle-même : à la fin du premier trimestre 2021, le ratio CET1 des banques françaises était supérieur (15 %) à son niveau d’avant la crise ; leur rentabilité, quoique toujours insuffisante, s’est nettement améliorée au cours de ce premier trimestre ; il n’y a globalement aucun sous-provisionnement des banques françaises. La France et l’Europe ne sont pas exposées à un « tsunami de faillites » et devraient connaitre au contraire une reprise forte : plus de 10 % de croissance cumulée sur 2021 et 2022. Restons donc vigilants, mais arrêtons de nous faire peur. Cette situation globalement rassurante n’est en aucun cas un appel à l’excès de confiance ou au statu quo. La crise de la Covid 19 agit comme un accélérateur des défis structurels majeurs auxquels sont confrontées les banques et les sociétés d’assurance. Ces défis exercent également une pression créatrice sur les banques centrales et les superviseurs. Je vais évoquer aujourd’hui comment, ensemble, catalyser nos efforts pour définir une « voie pour l’avenir » vers des paiements innovants et une MNBC.