Dans ce contexte inédit, l’IEOM s’attache à suivre de très près les évolutions et impacts économiques de la crise, bien que les données soient encore à prendre avec beaucoup de précaution et devront faire l’objet d’une analyse à plus long terme. Pour 2019, le dynamisme de la consommation des ménages à Walliset-Futuna et en Polynésie française contraste avec la situation de la Nouvelle-Calédonie, où elle fait preuve d’une relative frilosité. Dans l’ensemble des COM du Pacifique, l’investissement des entreprises demeure plutôt bien orienté, de même que l’activité bancaire, même si la progression de l’encours des crédits semble ralentir quelque peu en Nouvelle-Calédonie.
La pandémie de COVID-19 a provoqué la récession la plus grave jamais observée depuis près d’un siècle et fait des ravages en termes de santé, d’emploi et de bien-être des citoyens, selon la dernière édition des Perspectives économiques de l’OCDE. Alors que les restrictions sont progressivement levées, la voie de la reprise économique apparaît très incertaine, et vulnérable à une deuxième vague de l’épidémie. Il ressort du rapport qu’il sera indispensable de renforcer les systèmes de santé et d’aider les personnes et les entreprises à s’adapter au monde de l’après-COVID. Les mesures d’endiguement imposées par la plupart des gouvernements étaient nécessaires pour ralentir la propagation du virus et réduire le nombre de pertes en vies humaines, mais elles ont aussi entraîné une interruption de l’activité dans de nombreux secteurs et provoqué beaucoup de dégâts dans l’économie.
Tobias Adrian et Fabio Natalucci
Dans un contexte marqué par la tragédie humaine et la récession économique dues à la pandémie de COVID-19, la récente augmentation de l’appétit pour le risque sur les marchés financiers a attiré l’attention des analystes. Après avoir fortement chuté en février et mars, les marchés des actions se sont redressés et se sont rapprochés, dans certains cas, de leurs niveaux de janvier, tandis que les écarts de crédit se sont considérablement réduits, même pour des investissements plus risqués. Ainsi, un décalage semble se créer entre les marchés financiers et les perspectives économiques. Les investisseurs semblent parier sur le fait qu’un soutien solide et durable des banques centrales permettra une reprise rapide, même si les données économiques révèlent un ralentissement plus profond que prévu, comme le montre la mise à jour des Perspectives de l’économie mondiale de juin 2020.