... Et il note « Nous avons révisé légèrement à la baisse nos prévisions de croissance pour les pays avancés en 2016, tout en révisant à la hausse les prévisions pour le reste du monde ». Dans les pays avancés, la croissance ne devrait atteindre que 1,6 % en 2016 (-0,3 % par rapport aux PEM d’avril) et 1,8 % en 2017. Aux États-Unis, en raison notamment d’une baisse des investissements des entreprises, le FMI ne table plus que sur une hausse de la croissance de 1,6 % en 2016 (-0,8 % par rapport aux PEM d’avril) et de 2,2 % en 2017. Au sein de la zone euro, la croissance devrait être de 1,7 % en 2016 et de 1,5 % en 2017. Les projections pour la France font état d’une croissance de 1,3 % pour 2016 (+0,2 % par rapport aux PEM d’avril) et de 1,3 % également en 2017. Le Royaume-Uni, quant à lui, suite au Brexit, devrait voir sa croissance descendre à 1,8 % cette année, et à 1,1 % en 2017 (-1,1 % par rapport aux PEM d’avril 2016). La politique monétaire de la Banque centrale européenne est jugée « à juste titre accommodante » mais on ne peut exclure qu’un« relâchement supplémentaire, sous la forme d’une augmentation des achats d’actifs, puisse être nécessaire si l’inflation ne remontait pas ».

Pour les pays émergents et les pays en développement, le Fonds Monétaire International prévoit une croissance qui devrait « s’affermir légèrement » avec 4,2 % en 2016 ce qui représente« plus de trois quarts de la croissance mondiale prévue cette année ». Ces Perspectives de l’économie mondiale d’octobre 2016 « soulignent la nature précaire de la reprise huit ans après la crise financière mondiale. Il est noté qu’une stagnation persistante, en particulier dans les pays avancés, risque d’alimenter davantage les appels populistes à des restrictions au commerce et à l’immigration. » Pour Maurice Obstfeld « une volte-face de l’intégration commerciale ne peut qu’aggraver et prolonger les problèmes actuels de l’économie mondiale. » Et il ajoute « La nécessité de coopérer à l’échelle internationale s’étend à un ensemble bien plus large de problèmes liés à des biens publics internationaux, par exemple les réfugiés, le changement climatique, les maladies infectieuses, la sécurité, la fiscalité des entreprises et la stabilité financière. »

Perspectives de l’économie mondiale d’octobre 2016 du FMI