Interrogés au début du deuxième trimestre 2021, les chefs d’entreprise ultramarins du secteur des activités touristiques sont les seuls à déclarer un chiffre d’affaires en fort recul au premier trimestre 2021 par rapport au premier trimestre 2020 (-40 %).
Lors de l’enquête menée par les agences de l’IEDOM et de l’IEOM auprès d’un millier d’entrepreneurs ultramarins sur l’activité de leur entreprise au cours du premier trimestre 20211, les réponses obtenues ont mis en évidence la situation particulièrement difficile des activités touristiques, dont le poids économique est important en Outre-mer, tout particulièrement en Polynésie française (cf. focus page 4).
Le secteur est en effet celui qui a été, et de loin, le plus fortement impacté par la crise sanitaire, avec un recul du chiffre d’affaires estimé à 45 % sur l’ensemble de l’année 2020. Plus inquiétant est le fait que ce mouvement se poursuit au cours du premier trimestre 2021 : avec une baisse estimée à 40 %, les activités touristiques sont le seul secteur économique où les chefs d’entreprise ultramarins déclarent constater une baisse de leur chiffre d’affaires. Ces évolutions défavorables sont corroborées par la contraction du nombre de passagers internationaux arrivés par avion dans les différents territoires.
Cette chute de l’activité s’est traduite par des difficultés de trésorerie pour quatre chefs d’entreprise du secteur sur cinq (soit la plus forte proportion observée tous secteurs confondus, à égalité avec la construction). Ces tensions justifient que le secteur ait eu un recours particulièrement important aux prêts garantis par l’État (PGE), la part des PGE obtenus par les entreprises du secteur étant supérieure au poids du secteur dans le total de la valeur ajoutée ultramarine.