Le marché bancaire des COM du Pacifique, dont la structure a peu évolué sur les quatre dernières années, est organisé essentiellement autour des grands groupes bancaires métropolitains et d’autres acteurs locaux importants comme les banques de la sphère publique (SOCREDO, Banque calédonienne d’investissement).

L’activité des banques de la zone est en hausse en 2016 pour la troisième année consécutive (+5,4 % pour le total des bilans bancaires), dans un contexte économique plus favorable en Polynésie française, du fait d’une légère reprise, mais mitigé en Nouvelle-Calédonie. Cette dynamique résulte de l’augmentation des crédits à la clientèle (+3,8 %) en Nouvelle-Calédonie et de la hausse des dépôts (+6,3 %) en Polynésie française.

La qualité du portefeuille des banques néo-calédoniennes reste bonne, avec un taux de créances douteuses (3 %) inférieur à celui observé en métropole et dans les DOM et COM de la zone euro. Celle des banques polynésiennes poursuit sa lente amélioration, avec une sinistralité demeurant cependant, après plusieurs années de crise, à un niveau élevé (11,6 %).

Le produit net bancaire (PNB) des banques s’inscrit en léger repli en Nouvelle-Calédonie (-0,1 %) et de façon plus marquée en Polynésie (-1 %). Les conditions d’exploitation des banques néo-calédoniennes sont favorables, mais se resserrent légèrement depuis deux ans : le coefficient d’exploitation reste le plus faible des géographies étudiées à 50,8 %. En Polynésie française, ce coefficient, à 69,6 %, augmente à nouveau du fait de la hausse des frais de personnel. Le coût du risque double en 2016 en Nouvelle-Calédonie et est divisé par deux en Polynésie française. Le résultat net des banques néo-calédoniennes diminue de 12,8 %. En Polynésie française, la baisse du coût du risque, conjuguée à des reprises de dotations sur des créances provisionnées, permet de compenser largement la contraction du PNB : le résultat net s’inscrit ainsi en hausse de 44,9 %.