Le marché bancaire des COM du Pacifique, dont la structure a peu évolué sur les quatre dernières années, est organisé
essentiellement autour des grands groupes bancaires hexagonaux et d’autres acteurs régionaux majeurs comme les banques
relevant de la sphère publique (Banque Socredo en Polynésie française, Banque calédonienne d’investissement en Nouvelle-
Calédonie).
Le produit net bancaire (PNB) des banques est en baisse en Nouvelle-Calédonie (-1,2 %) mais progresse de 7,3 % en Polynésie
française. Les conditions d’exploitation présentent la même situation contrastée entre les deux géographies : -4,2 % en
Nouvelle-Calédonie, +28,4 % en Polynésie française. Cette situation s’explique en Nouvelle-Calédonie par la progression des
frais pour services extérieurs et les besoins des banques dans les domaines de la règlementation bancaire et la lutte antiblanchiment.
En Polynésie française, l’amélioration des conditions d’exploitation reflète la volonté des banques de contenir les
charges d’exploitation. Toutefois, à 53,8 %, le coefficient d’exploitation calédonien est toujours plus favorable que celui de la
Polynésie française (71,3 %), lequel s’améliore cependant pour la première fois depuis des années.
Le cout du risque augmente en 2018 en Nouvelle-Calédonie, absorbant 13,4 % du résultat brut d’exploitation. Sur la place
polynésienne, le cout du risque contribue positivement au résultat de 1,4 milliard de XPF, car les pertes enregistrées sur les
créances douteuses se sont avérées inférieures aux reprises de provisions. Par ailleurs, le résultat net agrégé des banques
calédoniennes diminue de 12,9 % sur l’année et celui des banques polynésiennes de 8,5 %.
Les indicateurs de rentabilité des banques calédoniennes comme polynésiennes se détériorent donc globalement sur l’année.

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