Cette année, les balances des paiements de la Nouvelle-Calédonie et de la Polynésie française sont publiées selon la norme de la sixième édition du « Manuel de balance des paiements » du FMI (« BPM6 »). Elles étaient publiées selon la cinquième édition du Manuel du FMI (« BPM5 ») jusqu’alors.
En 2019, en Nouvelle-Calédonie comme en Polynésie française, le solde des transactions courantes se dégrade (-37 mds F CFP et -47 mds F CFP respectivement sur un an). Le déficit structurel en Nouvelle-Calédonie double quasiment tandis qu’en Polynésie française, le solde devient déficitaire pour la première fois depuis 2010. Dans les deux géographies, ces évolutions sont en grande partie attribuables à l’importation exceptionnelle de matériels de transport. Ainsi, le déficit des échanges de biens se creuse en Nouvelle-Calédonie (117 mds F CFP après 79 mds F CFP) et en Polynésie française (202 mds F CFP après 166 mds F CFP). Les échanges de services sont quant à eux toujours déficitaires en Nouvelle-Calédonie (-44 mds F CFP en légère baisse de 3 mds F CFP sur un an) et restent fortement excédentaires en Polynésie française (+63 mds F CFP) quoiqu’en recul de 7 mds par rapport à 2018. Le compte financier fait apparaître des entrées nettes à hauteur de 105 mds F CFP en Nouvelle-Calédonie, en lien avec une hausse marquée des entrées nettes d‘investissements directs (+124 % sur l’année). À l’inverse, le compte financier affiche des sorties nettes en Polynésie française de 8 mds F CFP.