L’IEOM publie ce 22 juin 2017 son rapport consacré à l’économie de la Nouvelle-Calédonie en 2016.

Ce document présente les caractéristiques structurelles du territoire (chapitre 1) et analyse les évolutions macroéconomiques (chapitre 2), sectorielles (chapitre 3), monétaires et financières (chapitre 4) de la Nouvelle-Calédonie en 2016.

• L’année 2016 apparaît comme une année de contraste : le premier semestre a été marqué par une poussée d’inquiétudes, avec le secteur du Nickel officiellement déclaré en crise en février 2016. L’économie s’est mieux orientée en cours d’année grâce à une reprise progressive de la confiance, soutenue par le volume record de nickel produit, un effort important sur les coûts, la consolidation des cours et le maintien de la dépense publique. Ainsi, après s’être effondré au 1er trimestre 2016, l’indicateur du climat des affaires s’est redressé en cours d’année.

• Les évolutions sectorielles sont disparates : le secteur du nickel a enregistré un record de production de nickel (métal et minerai) en 2016 qui a permis de soutenir les exportations malgré des cours dégradés. Dans le secteur du BTP, le volume d’activité est moins bien orienté en 2016 même si la situation s’est améliorée en cours d’année, portée par la construction privée. Le secteur du tourisme est favorablement orienté, la fréquentation touristique et le nombre de croisiéristes ayant atteint de nouveaux records. Enfin, les secteurs du commerce et de l’industrie ont souffert de la faiblesse de la consommation.

• Le système bancaire a poursuivi dans ce contexte son soutien au financement de l’économie ainsi que ses efforts de convergence tarifaire avec la métropole. La distribution de crédits reste dynamique, se traduisant par une progression de l’encours de 5,2 %, à plus de 1 000 milliards de F CFP. La qualité du portefeuille reste bonne, avec un taux de créances douteuses de 2,8 %.

• Le produit net bancaire (PNB) des quatre banques de la place s’est stabilisé. Cependant, le coût du risque a pratiquement doublé entrainant une diminution du résultat net consolidé (-12,8 %).

• Malgré les fragilités économiques, la réforme fiscale de la Taxe Générale sur la Consommation a été votée, ainsi que des lois sur la compétitivité et l’impôt sur le revenu des ménages. Par ailleurs, l’adoption du schéma de transition énergétique et le lancement du Cluster Avenir Export en 2016 vont dans le sens d’une diversification des relais de croissance qui doit se poursuivre dans un contexte d’incertitudes récurrentes dans le secteur Nickel.

Lire le rapport annuel 2016 de la Nouvelle-Calédonie

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