Le système bancaire calédonien a évolué au cours de ces vingt dernières années et continue de se transformer, au gré de la conjoncture et la modernisation des économies, mais aussi des exigences des clients et de la règlementation bancaire.

Appuyé sur un modèle de banque de réseau de proximité, la bancarisation et la financiarisation de l’économie calédonienne se sont rapidement développées.

Pendant de nombreuses années, au cœur d’une économie florissante, le crédit a connu une progression remarquable et plus rapide que le PIB. Cette dynamique vertueuse s’est traduite par des résultats et une rentabilité bancaire particulièrement solides. La donne a changé depuis quelques années, avec l’installation de l’économie dans un régime de croissance ralenti. Le crédit bancaire continue toutefois de progresser plus rapidement que le PIB et donc d’accompagner son développement.

Dans le même temps, les conditions d’exercices des banques se sont tendues. En parallèle, les banques doivent également s’adapter à une règlementation plus exigeante, à l’arrivée progressive de nouveaux acteurs (néobanques,…), ainsi qu’à la digitalisation de l’économie. Ce contexte moins favorable a entrainé une érosion progressive des résultats et de la rentabilité des banques calédoniennes qui restent néanmoins profitables. Ces évolutions les obligent à adapter leur modèle vers davantage de modernité et d’efficacité, par la rationalisation de leurs couts, la recherche des économies d’échelle et l’exploitation de nouveaux gisements de croissance, que ce soit sur la place ou en dehors du territoire.

Pour lire la note : Le système bancaire calédonien, entre maturité et modernisation