Les propos du PDG de Vale (Brésil) Fabio Schvartsman relayés dans la presse locale ont provoqué une vive émotion localement. Le vice-président de Vale a ensuite précisé le 14 juillet que « Vale étudie tous ses actifs peu performants, toutes ses opérations qui perdent de l’argent. Vale Nouvelle-Calédonie fait partie de cet examen. Le prix du nickel, aujourd’hui, languit à environ 9 000 $ la tonne, sans indication de reprise à court terme. Cela nous oblige à réévaluer toutes nos implantations minières dans le secteur du nickel, y compris nos opérations en Nouvelle-Calédonie, qui continuent à perdre de l’argent à ces prix ». Pour le moment, aucune action concrète n’a été engagée par le brésilien (arrêt des activités, vente, alliance, maintien de l’activité avec réduction des dépenses, ou autre.). Les syndicats de l’usine et les parlementaires calédoniens sont en contact avec Vale au Brésil, leur faisant part notamment de l’inquiétude des 1350 salariés directs du site.

La SLN a vu sa production ralentir à la fin du mois de juin en raison d’une grève lancée par le Syndicat général des travailleurs de l’industrie de Nouvelle-Calédonie (SGTINC). Ils dénoncent le manque de transparence dans la mise en œuvre du Plan de performance et le recours abusif à la « sous-traitance intellectuelle ». Ils sollicitent également la réintégration de six collègues faisant l’objet d’une procédure de licenciement. Le Plan de performance prévoit une réduction des effectifs (300 emplois) et du coût de production à 4,5 dollars la livre de nickel, contre 6 dollars la tonne en 2015. Le mouvement de grève qui a duré cinq jours s’est terminé par la signature d’un accord avec la direction.
Par ailleurs, un incendie s’est déclaré dans la nuit du 8 au 9 juillet sur le tapi roulant de Kouaoua, qui descend le nickel de la SLN jusqu’à la mer. Plusieurs centaines de mètres de ce tapi ont été détruits. La réparation s’est achevée le 17 juillet et le tapi est à nouveau opérationnel. Cet incendie volontaire n’est pas le premier acte de vandalisme envers le matériel de la SLN. En mai dernier, un incendie avait détruit le bureau technique des engins de servitude, détruisant des archives et des ordinateurs.