Peu après l’interdiction des exportations de minerai en 2014, l’Indonésie à émis une taxe progressive pour réglementer les exportations de concentrés de nickel afin de pousser les mineurs à construire des fonderies et des raffineries métallurgiques dans le pays, cette taxe serait revue à la baisse en 2017. « Les discussions qui se déroulent au parlement indonésien vont toutes dans le sens d’une levée au moins partielle de l’embargo sur les exploitations de minerai de latérite, et sur la relance des exportations de fonte (NPI). Ce n’est pas vraiment une bonne nouvelle pour les cours du nickel et pour les producteurs de la région comme la Nouvelle-Calédonie » explique Robin Bahr, le directeur des prévisions pour les métaux et le nickel à la Société Générale de Londres. Dans sa note quotidienne, le négociant Riland Metals explique que « la fin de l’embargo indonésien pourrait libérer de grandes quantités de nickel, au moment où les stocks mondiaux sont encore très importants ». Evoquant les changements envisagés dans la stratégie minière de l’Indonésie, un expert du gouvernement cité par le Metal Bulletin confirme un probable assouplissement de l’embargo : "Les entreprises minières ont besoin d’augmenter leur trésorerie et donc leurs exportations pour financer la construction de nouvelles usines." Cependant, Jakarta paraît encore hésiter, car le marché du nickel est encore déprimé et sous le choc de l’effondrement des prix du métal intervenu en 2014.

Sources : « Les incertitudes de l’embargo indonésien sur le nickel pourraient peser sur la Nouvelle-Calédonie » Alain Jeannin – La 1ère France TV