L’exploitation du coprah représente un potentiel économique, particulièrement en matière de transition énergétique dans le cadre du schéma pour la transition énergétique prévoyant l’autonomie énergétique des îles d’ici 2030.
La société ENERCAL dispose notamment à Ouvéa d’un groupe de production électrique pouvant fonctionner à l’huile de coprah. Cette unité électrique pourrait couvrir 35 % des besoins de l’île, elle n’en fournit pourtant à l’heure actuelle qu’à peine 8 %.
Comme le souligne le rapport, la production de coprah ne cesse en effet de baisser : de 1 200 tonnes par an dans les années 70, elle passe à 400 tonnes en 1990 puis seulement 157 tonnes en 2018. L’étude souligne l’existence de 2 475 hectares de cocoteraies à Ouvéa dont la moitié sont entretenues et 64 fours à coprah, dont seulement 25 sont en état de fonctionnement. Le nombre de fournisseurs aurait diminué de plus de 27% entre 2017 et 2018, avec comme explication potentielle le prix trop bas du coprah.
Plusieurs solutions sont envisagées afin de relancer la filière : cumuler cocoteraies et plantation de santal ou avec de l’élevage de poules afin de cumuler les revenus. Les plantations de cocotiers pourraient également être plus rentables en valorisant non seulement l’huile, mais également la fibre de coco qui pourrait être revendue à la SLN. Celle-ci importe en effet entre 50 et 60 tonnes de mulch de bois par an depuis les États-Unis et l’Europe pour ses chantiers de revégétalisation minière. La mise en œuvre de ces chantiers représenterait une enveloppe de 15 millions de francs. Une autre solution serait de développer le marché de l’huile de coco vierge pour laquelle la demande mondiale est très forte et avec un prix de vente est plus élevé que celui du coprah.
Sources : https://www.lnc.nc/article/nouvelle-caledonie/economie/comment-secouer-le-cocotier-pour-relancer-la-filiere-coprah-a-ouvea
http://www.nouvelle-caledonie.ademe.fr/sites/default/files/files/mediatheque/evaluation-accompagnement-developpement-filiere-coprah-ouvea.pdf