Selon l’enquête Budget des Familles, le seuil de pauvreté, définit comme le niveau de vie en dessous duquel sont considérés comme pauvres tous les individus d’un ménage, s’établit à 86 100 F en 2019 (pour une personne seule). En Nouvelle-Calédonie, 49 700 personnes vivent sous ce seui l, soit une personne sur cinq (18,3 % de la population). Ce taux est stable par rapport à la dernière enquête en 2008 (18,6 %).
Plusieurs facteurs affectent cette situation tels que la situation professionnelle (actif occupé, chômeur, retraité, inactif), le niveau de diplôme et la taille du ménage.
L’enquête démontre également de fortes inégalités entre les plus riches et les plus modestes, bien que ces dernières tendent à se réduire. En effet, les 20 % les plus aisés perçoivent 8,4 fois plus que les 20 % les plus modestes en 2019. Ce ratio était de 9,1 en 2008.
Par ailleurs, le système de redistribution (prélèvements, sous formes de cotisations sociales et d’impôts, qui sont redistribués sous forme d’allocations ou de prestations) permet de limiter le taux de pauvreté. Sans ces transferts monétaires, 11 500 personnes de plus vivraient sous ce seuil. L’autoconsommation contribue également, dans une moindre mesure, à modérer la pauvreté.
Sur la période 2008-2019, le pouvoir d’achat a augmenté de 1,2 % par an, contre 2,7 % par an entre 1991 et 2008, lié à une moindre croissance du revenu monétaire disponible. Il faut toutefois noter que les dépenses de consommation des ménages ont fortement baissé, permettant aux ménages de dégager plus d’épargne (le taux d’épargne s’élève à 33 % en 2019 et 27 % en 2008)
https://www.isee.nc/publications/etudes-et-syntheses (Synthèse n° 52)