Le marché bancaire des COM du Pacifique, dont la structure a peu évolué sur les quatre dernières années, est organisé essentiellement autour des grands groupes bancaires métropolitains et d’autres acteurs locaux importants comme les banques de la sphère publique (Banque SOCREDO, Banque calédonienne d’investissement).

L’encours total de crédits des établissements bancaires étudiés de la zone Pacifique, à savoir les quatre établissements de crédit de la Nouvelle-Calédonie et les trois établissements de crédit de la Polynésie française, s’inscrit en hausse de 2,8 % en 2017, de même que la collecte des dépôts (+2 %). En Nouvelle-Calédonie, en écho à des indicateurs économiques en amélioration, en particulier au second semestre, les encours de crédits progressent de 3,5 %. En Polynésie française, alors que la bonne tenue de l’économie se confirme, l’activité de crédit renoue avec la croissance après cinq années de réduction et augmente de 1,6 %.

La qualité du portefeuille des banques calédoniennes se maintient avec un taux de créances douteuses de 3,1 %. La qualité du portefeuille des établissements de crédit polynésiens, qui s’était déjà améliorée en 2015 et en 2016 à la faveur de cessions de créances douteuses à des établissements métropolitains spécialisés dans le recouvrement, s’inscrit selon la même tendance en 2017. Après avoir culminé à 12,7 % en 2014, le taux d’encours douteux se réduit de moitié pour atteindre 6,5 %, dans un environnement économique favorable.

Le produit net bancaire (PNB) des banques reste stable en Nouvelle-Calédonie (+0,1 %) et diminue de 5,2 % en Polynésie française, notamment sous l’effet de la baisse des intérêts nets. Les conditions d’exploitation s’infléchissent dans les deux géographies, en raison de la hausse des frais pour services extérieurs et, pour la Nouvelle-Calédonie, des frais de personnel. Toutefois, à 52,4 %, le coefficient d’exploitation calédonien est avantageusement positionné par rapport à celui de la Polynésie française (76 %), en dégradation permanente.

Le coût du risque diminue de près de moitié en 2017 en Nouvelle-Calédonie, absorbant 7,9 % du résultat brut d’exploitation. Il contribue positivement au résultat en Polynésie française, représentant plus de 38 % du résultat brut d’exploitation. En lien avec les évolutions du coût du risque, le résultat net agrégé des banques calédoniennes augmente de 4,6 % sur l’année et celui des banques polynésiennes affiche une hausse de 14,8 %. »

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