En 2018, l’économie calédonienne fait face à un contexte particulier, marqué par l’inquiétude et la difficulté à se projeter dans l’avenir. Aux incertitudes institutionnelles liées au referendum d’autodétermination, se sont ajoutées des tensions sociales dans le secteur nickel, qui subissait par ailleurs un cours incertain et volatil (+20.6% en moyenne sur l’année, mais -28 % au 2d semestre), mais aussi l’appréhension liée à la mise en place de la Taxe générale sur la consommation (TGC).

L’année 2018 est scindée en deux parties avec un 1er semestre plutôt favorable, puis une rupture au 3e trimestre, sous l’effet des différents éléments cités. Dans ce contexte, l’indicateur du climat des affaires (ICA) s’établit à 87,5 en moyenne sur l’année 2018, soit un niveau éloigné de sa moyenne de longue période traduisant une conjoncture économique morose et fébrile.

En dépit de cette poussée, d’inquiétude l’économie réelle parvient toutefois à résister en 2018. Les exportations enregistrent une année record, permettant au déficit commercial de se réduire et au taux de couverture d’atteindre un point haut.

Par ailleurs, bien que la consommation des ménages soit ralentie au regard de l’atonie de la croissance de l’emploi et d’une confiance dégradée, le budget des ménages bénéficie en revanche de la faiblesse de l’inflation, et même de la baisse significative des prix alimentaires en fin de période, et de taux d’intérêt historiquement bas.

En ce qui concerne l’investissement, la tendance est au maintien d’un niveau élevé, soutenu par une nouvelle année dynamique pour l’habitat et par certains projets de construction et d’équipement (Pôle hospitalier Privé, Néobus, fermes photovoltaïques, centre commercial de Dumbéa, Hôpital du Nord, extension port maritime…).

L’économie calédonienne profite également d’un secteur bancaire local dynamique, qui affiche un croissance importante de sa production, en partie compensée toutefois par le ralentissement attendu des encours hors place des collectivités territoriales.

Sur le plan sectoriel, les évolutions sont globalement peu favorables. La remontée des cours du nickel et les records de production ne suffisent pas à ne suffisent pas à des métallurgistes qui tentent de réaliser des gains de productivité et de revoir leur modèle économique. Le tourisme, après plusieurs années de croissance importante semble marquer le pas. La confiance dans le BTP est en berne, le secteur manquant de visibilité sur les marchés futurs.

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