Agence de la Polynésie française - 21 rue du docteur Cassiau - BP 583 - 98713 Papeete Responsable de la rédaction : Sophie Natier - Directeur de publication : Fabrice Dufresne
Malgré un potentiel de croissance élevé et la diminution des risques politiques, la situation économique de la Papouasie–Nouvelle-Guinée s’est dégradée en 2020. Bien qu’elle maintienne sa notation à B2, l’agence de notation Moody’s a abaissé sa perspective de stable à négative. Selon elle, l’affaiblissement de la solidité budgétaire qui induit des besoins d’emprunt élevés augmente les risques de liquidité. Aggravée par la crise économique, la situation pourrait se détériorer en raison de perspectives macroéconomiques à court terme incertaines et d’une remise en question de certains plans de réformes économiques et budgétaires.
Grâce à une reprise économique rapide au cours du deuxième semestre 2020 qui se poursuit en 2021, la Banque centrale australienne (RBA) estime que le pays a retrouvé une activité équivalente à la période pré-crise. Ce redémarrage a notamment été favorisé par la levée de la plupart des restrictions sanitaires en interne et par une intervention publique rapide et massive (17,6 milliards de dollars australiens, soit 1 350 milliards de F CFP en 2020). Néanmoins, malgré cette situation favorable, les dirigeants de la RBA ont réaffirmé leur volonté de maintenir jusqu’en 2024 un taux directeur fixé à 0,1 %.
Dans le cadre d’une vaste campagne de soutien des investissements des communes, le Conseil des ministres a accordé un subventionnement direct à 30 projets répartis sur les cinq archipels. Ils concernent principalement des travaux d’aménagement du territoire (adduction d’eau, réseau électrique, voirie...) et de construction (installations sportives,...). Plusieurs acquisitions diverses sont également prévues (terrains, équipements...). L’enveloppe dédiée (695 millions de F CFP) devrait contribuer à 56 % d’un montant prévisionnel cumulé de 1,2 milliard F CFP d’investissement.
Dans le contexte de crise économique actuel, la commission de surendettement est appelée à jouer un rôle croissant et structurant. Saisie par une personne ayant des difficultés à faire face à ses dettes, elle a pour mission de proposer des solutions viables d’échelonnement du remboursement des créanciers.
Au mois de février, la masse monétaire diminue légèrement (-0,5 %). La contraction des dépôts à vue (-1,7 %) est partiellement compensée par une augmentation des dépôts à terme (+0,9 %) et sur comptes sur livrets (+1,2 %).