Économie la plus touchée de l’outre-mer français en 2020 avec un Produit intérieur brut (PIB) en recul de 7,6 %, la Polynésie française a démontré sa capacité de rebond en 2021, malgré une nouvelle dégradation de situation sanitaire. Si l’indicateur du climat des affaires (ICA) se redresse significativement dès le début de l’année, ces bons résultats n’ont malheureusement pas profité à l’ensemble des secteurs, dont notamment le tourisme qui peine à retrouver le chemin de la croissance.

Les ménages, affectés par la dégradation du marché du travail en 2020, se montrent prudents en 2021 et continuent à épargner. Les enquêtes menées par le CEROM révèlent effectivement que s’ils se montrent plus confiants en matière d’emploi, ils demeurent réservés quant à l’évolution de la situation économique et préfèrent privilégier une épargne de précaution et renoncer à des achats importants (voyages, équipement du foyer, matériel électronique…).
Les aléas de la conjoncture incitent donc les pouvoirs publics à maintenir leur soutien à l’économie jusqu’au terme de l’année 2021 en prolongeant les dispositifs de sauvegarde des emplois et des entreprises, et à insuffler un renouveau de la croissance au moyen d’un plan de relance multicanal sur trois ans.
Quant aux banques polynésiennes, après un exercice atypique, elles retrouvent un niveau d’activité globalement comparable à celui prévalant avant la crise de 2020, tout en préservant la sinistralité de leur portefeuille bancaire.

L’économie de la Polynésie française en 2021