À l’issue du dernier trimestre 2021, l’impact de la crise de la Covid-19 sur l’activité bancaire polynésienne est moins significatif qu’en 2020, et ce, malgré une résurgence de l’épidémie au troisième trimestre ayant nécessité des mesures de restriction des déplacements.
À fin septembre 2021, l’activité bancaire polynésienne se caractérise par un net ralentissement de la progression de l’encours des crédits sains des banques locales sensiblement (+5 % sur un an après +14,8 % en septembre 2020). Cette évolution s’explique par la moindre hausse des crédits d’exploitation (+5,5 % après +53,8 %), la majorité des prêts garantis par l’État aux entreprises ayant été accordés en 2020.
Au terme du premier semestre 2021, les effets de la crise Covid-19 sont encore perceptibles sur l’activité bancaire polynésienne, surtout en matière de collecte des dépôts, toujours soutenue sur la période sous revue. La cession par les banques locales de leurs créances non performantes à des organismes de recouvrement contribue à améliorer le taux de créances douteuses à 3,5 % (-1,1 pt sur un an).
À fin mars 2021, l’encours sain de crédits du système bancaire local progresse de 12,8 % sur un an, bénéficiant de la production de prêts garantis par l’État depuis le mois d’avril 2020. La croissance de l’encours des dépôts est soutenue (+16,7 % sur un an), essentiellement composé de dépôts à vue constitués au plus fort de la crise.
À fin décembre 2020, l’activité bancaire polynésienne continue d’être impactée par la crise Covid. La progression des crédits et des dépôts s’accélère, tirée par les octrois de prêts garantis par l’État au profit des entreprises et la constitution d’une épargne de précaution par les ménages. Le taux de créances douteuses se contracte à 4,2 % (-0,5 pt sur un an). Stimulée par les dépôts à vue, la masse monétaire atteint 627 milliards de F CFP. La position extérieure nette des banques locales se matérialise par un (...)
Dans un contexte de pandémie de Covid-19, l’activité bancaire polynésienne est marquée par un accroissement conjoint des crédits et des dépôts, découlant pour une large part de la mise en place du dispositif de prêt garanti par l’État au profit des entreprises.
Le taux de créances douteuses poursuit son repli pour s’établir à 4,6 % (-0,6 pt sur un an). La masse monétaire atteint 559 milliards de F CFP tandis que la position extérieure nette des banques locales est excédentaire de 29 milliards de F CFP, bien qu’en recul (-47,3 %).