Bien qu’à un niveau toujours élevé, l’inflation a ralenti au premier semestre et les taux directeurs ont baissé au deuxième trimestre. L’activité bancaire marque le pas au premier semestre 2024. Les prêts accordés aux entreprises sont en légère baisse (-0,4 % sur douze mois) de même que les crédits accordés aux ménages (-1,0 %). Les dépôts à vue dans les établissements locaux diminuent en rythme annuel (-0,3 %) pour l’ensemble des agents économiques.
En conséquence le solde emplois-ressources clientèle diminue en glissement annuel (-11,6 %), les dépôts restant néanmoins nettement supérieurs aux crédits.
Enfin la masse monétaire a augmenté en moyenne de 2,1 % sur un an. Un chiffre qui reste néanmoins moins élevé que le niveau d’inflation constaté en juin 2024 (+3,8 %).
Au deuxième trimestre de l’année 2024, l’économie des îles Wallis et Futuna présente des signes contrastés, l’inflation continuant de ralentir mais restant à un niveau assez élevé et les importations étant en berne, notamment concernant les biens d’équipement. Les émeutes en Nouvelle-Calédonie ont engendré une chute du trafic aérien international et l’évolution de la situation politique et économique en Nouvelle-Calédonie risque d’avoir des conséquences très concrètes sur l’économie de Wallis-et-Futuna.
En 2023, l’économie de Wallis-et-Futuna a affiché une dynamique contrastée avec une inflation au plus haut niveau, un emploi en berne mais un secteur du BTP et du commerce toujours en croissance. S’il semble raisonnable d’envisager que l’inflation ralentira en 2024, la dépendance du territoire aux importations reste un frein important à son développement et l’un des enjeux principaux du territoire, aux côtés de la chute démographique auquel il est toujours confronté.