Le soutien du secteur privé est un enjeu central pour l’avenir des îles Wallis et Futuna, où le secteur public occupe une place prépondérante. Le financement des entreprises est au cœur des préoccupations des acteurs économiques et des autorités du Territoire.
Les encours de crédits bancaires progressent sur les deux îles mais ils restent structurellement faibles en regard des dépôts bancaires. Outre les prêts bancaires traditionnels, les wallisiens et les futuniens en quête de financement peuvent avoir accès à d’autres ressources, à commencer par les prêts et dons familiaux, ainsi qu’au financement public. De nombreuses subventions sont ainsi octroyées par l’Assemblée territoriale afin de soutenir l’activité locale, avec une enveloppe annuelle de plusieurs dizaines de millions de francs Pacifique. Cependant, une alternative à l’offre bancaire classique réside dans le microcrédit, qui parait plus adapté aux besoins des ménages les plus fragiles et des très petites entreprises. Accessible à Wallis-et-Futuna depuis 2009, celui-ci joue un rôle d’insertion sociale certain mais peut aussi être un levier de développement économique du Territoire.
Le microcrédit constitue une offre particulièrement nécessaire à Wallis-et-Futuna, collectivité qui compte de nombreuses entreprises unipersonnelles. En s’adressant aux petits entrepreneurs et aux personnes à faibles revenus, ces prêts soutiennent l’activité des deux îles, étant ainsi complémentaires à la commande publique, principal moteur de l’économie de Wallis-et-Futuna. Ils permettent également aux micro-entrepreneurs de sortir de l’économie informelle, en se rapprochant du système bancaire traditionnel.