Page 161 - Rapport annuel économique 2022 - Polynésie française
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1.3 LES TAUX DÉBITEURS
MÉTHODOLOGIE
La méthodologie de l’enquête sur le coût du crédit aux entreprises a évolué en 2017. Elle prend en compte les crédits nouveaux accordés au cours de chaque trimestre aux sociétés non financières (SNF), les entrepreneurs individuels (EI) étant désormais analysés indépendamment. Ces séries ne sont donc plus comparables avec celles publiées auparavant.
Concernant les taux des crédits aux entreprises, SNF d’une part et EI de l’autre, les « découverts » rassemblent des découverts stricto sensu, ainsi que les crédits permanents. La catégorie « escompte » regroupe l’escompte au sens strict, les financements sur loi Dailly, les mobilisations de créances sur l’étranger et les autres créances commerciales. La « trésorerie échéancée » correspond à l’ensemble des instruments de trésorerie hors découverts et escompte. La catégorie « Immobilier » englobe les prêts immobiliers classiques, ainsi que le crédit-bail immobilier. Les « crédits d’équipement » regroupent les crédits à l’équipement aidés ainsi que les autres crédits à l’équipement. Enfin, les « Autres crédits d’investissement » comprennent les autres crédits à la clientèle, les prêts subordonnés, ainsi que le crédit- bail mobilier.
S’agissant des taux des crédits aux particuliers, les « crédits à l’habitat » intègrent l’ensemble des crédits à l’habitat des ménages et ce, quelle que soit la période de fixation initiale du taux (PFIT). Les « découverts » incluent toutes les utilisations de découvert enregistrées au cours d’un mois de référence, ainsi que les crédits de trésorerie non échéancés (crédits permanents ou revolving). Le montant déclaré est le montant débiteur moyen constaté au cours du mois de référence. Les « prêts personnels » incluent, en plus des prêts personnels, les financements de ventes à tempérament et les prêts sur carte de crédit.
Les taux utilisés sont des taux effectifs au sens étroit (TESE). Ceux-ci sont des taux actuariels annualisés, correspondant à la composante d’intérêt du Taux effectif global (TEG) ou, dit autrement, au TEG diminué des charges qui ne sont pas des intérêts au sens comptable du terme. Les taux moyens publiés, de même que la durée moyenne, sont calculés en pondérant les taux collectés par les montants de crédit correspondants.
L’analyse du coût du crédit aux entreprises et aux particuliers peut faire ressortir des évolutions erratiques en raison de la taille restreinte des échantillons. Par ailleurs, les taux moyens pondérés par le montant des crédits peuvent être impactés par des opérations d’envergure.
Le coût du crédit aux entreprises
Au dernier trimestre 2022, la plupart des taux moyens aux sociétés non financières est orientée à la hausse, subissant le relèvement des taux directeurs amorcé au second semestre 2022 dans un contexte fortement inflationniste. Le plus souvent octroyé à taux variable, le découvert gagne 113 points de base (pb) sur un an. Le taux moyen des crédits de trésorerie échéancés augmente de 133 pb, impacté de surcroît par la fin des octrois de prêts garantis par l’État1. La croissance du taux moyen des crédits d’équipement est quant à elle plus modeste, +18 pb, en raison d’importants financements négociés à des taux avantageux. En revanche, le taux moyen des crédits immobiliers stagne, compte tenu d’une concurrence exacerbée sur la place locale sur ce type de prêt et/ou de la qualité de signature des contreparties concernées.
Les conditions débitrices appliquées en Polynésie française sont plus favorables qu’en Nouvelle-Calédonie et dans la France entière (hors trésorerie échéancée pour cette dernière), malgré des conditions d’exploitation bancaires plus coûteuses.
1 10 millions de F CFP accordés au dernier trimestre 2022 contre 764 millions de F CFP en dernier trimestre 2021.
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