Page 17 - Rapport annuel économique 2022 - Polynésie française
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Un marché du travail dynamique
Les effectifs déclarés à la CPS, qui ont connu un accroissement annuel moyen de l’ordre de 2 % sur les années pré-Covid-19 (2017-2019), ont augmenté de 5,1 % (+2,7 % en 2021). Ainsi que l’illustre l’évolution de l’indice salarié marchand, c’est le secteur de l’hôtellerie- restauration qui a affiché la plus forte reprise, +13,7 % sur l’année, suivi de l’industrie (+4,0 %) et du commerce (+3,8 %). Le BTP, pour sa part, moins affecté par les restrictions pendant la crise sanitaire, n’a enregistré qu’une augmentation de 1,0 %.
Un contexte fortement inflationniste
Après plusieurs années de modération, l’indice des prix à la consommation s’est accru de 6,4 % en moyenne annuelle en 2022. Cette tendance, esquissée dès le second semestre 2021, trouve son origine dans les pressions exercées par les tensions internationales et la désorganisation des chaînes de production et de transport sur le coût des produits importés.
Une consommation qui s’est maintenue en dépit de l’inflation
Les importations de biens de consommation courante ont enregistré une progression de 11,3 % en valeur en 2022 (+15,6 % en 2021), pour atteindre 35,8 milliards de F CFP (32,1 milliards en 2021), tandis que leur volume a été stable sur un an, reflétant le maintien de la bonne tenue de la consommation des ménages.
Les commerçants interrogés trimestriellement par l’IEOM ont en majorité estimé avoir bénéficié d’un courant d’affaires porteur, répercutant les hausses de leurs coûts d’approvisionnement sur leurs prix de vente. Leur chiffre d’affaires a atteint 437 milliards de F CFP sur l’exercice 2022, en hausse de 10,9 % par rapport à 2021 (394 milliards).
Sans pour autant atteindre les niveaux observés avant la crise de la Covid-19, la production de crédits bancaires à la consommation a rebondi, à +14,9 % en glissement annuel en 2022 après -7 % en 2021 (48,9 milliards de F CFP contre 42,6 milliards en 2021). Quant aux immatriculations de véhicules neufs, elles ont augmenté de 25 % sur les neuf premiers mois de l’année.
Les entreprises ont continué d’investir
Encouragées par le retour durable de la croissance, les entreprises se sont montrées enclines à monter des programmes d’investissement en 2022. La production de crédits d’équipement s’est établie à 36,8 milliards de F CFP contre 23,1 milliards en 2021, soit +59,3 %, portée par quelques projets d’envergure (énergie, transports, hôtellerie...).
Les particuliers, en revanche, ont plutôt restreint leurs investissements immobiliers, freinés par l’inflation sur les coûts de construction et la perspective de remontée des taux d’intérêt. La production de crédits à l’habitat s’est repliée de 3,0 % en 2022 (34,8 milliards de F CFP contre 35,9 milliards l’année précédente).
L’investissement public, stimulé par le plan de relance 2021-2023 du Pays, s’est concrétisé par une hausse de 10,7 % des dépenses liquidées par la direction de l’équipement (11,7 milliards de F CFP en 2021 contre 10,5 milliards en 2021).
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