Page 18 - Rapport annuel économique 2022 - Polynésie française
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                                        Une croissance diffusée à l’ensemble des secteurs
La régénération du tourisme
En dépit de liaisons aériennes encore restreintes, l’année 2022 s’est révélée très porteuse pour le tourisme. La Polynésie française a accueilli près de 219 000 touristes étrangers, principalement en provenance des États-Unis (43 %) et de France (33 %).
Les hôtels polynésiens, lourdement affectés par deux années de pandémie, ont restauré leur rentabilité, doublant leur revenu moyen par chambre disponible (41 000 F CFP contre 23 000 F CFP en 2021). Sur l’exercice 2022, le chiffre d’affaires global de l’hôtellerie a atteint 59 milliards de F CFP contre 30 milliards de F CFP en 2021.
Une hausse des coûts dans le secteur secondaire
La croissance du chiffre d’affaires du BTP a ralenti en 2022 pour atteindre seulement +1,8 % après +12,7 % en 2021. Les chefs d’entreprises du secteur, interrogés lors des enquêtes de l’IEOM, font cependant part d’une activité globalement plane, et de la fragilité de leur situation de trésorerie, en dépit des revalorisations de leurs prix de vente.
Les industriels, de leur côté, ont apparemment bénéficié d’un contexte plus porteur, illustré par un chiffre d’affaires en hausse de 8,6 % en 2022 (+2,2 % en 2021). Ils ont également été confrontés à des problèmes de trésorerie les obligeant à adapter leurs prix de vente en conséquence.
Croissance des recettes à l’export du secteur primaire
Les exportations de produits du secteur primaire ont progressé de près de 30 % en 2022. Celles de perles brutes ont rapporté 6 milliards de F CFP contre 4,8 milliards en 2021, mais pour un volume bien moindre (8,7 tonnes contre 16,7 tonnes).
Celles de poisson ont augmenté de 35,2 % en valeur, tirant profit d’un dollar américain fort, devise de règlement des principaux clients de la pêche polynésienne, et des labels de qualité de certains de ses produits (thon et prochainement espadon).
Une activité bancaire bien orientée
L’affermissement de la croissance économique s’est traduit pour les banques polynésiennes par une vive progression de leur activité de crédit et une collecte de dépôts moindre mais encore significative. L’exercice 2022 s’est néanmoins achevé sur une position extérieure nette1 toujours prêteuse inférieure néanmoins à celle de 2021.
La normalisation des politiques monétaires enclenchée au second semestre a contribué à la consolidation des marges nettes d’intérêt des banques.
1 Elle correspond à la différence entre les avoirs et les engagements des établissements financiers locaux hors zone d’émission.
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