Page 84 - Rapport annuel économique 2022 - Polynésie française
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                                        Le secteur manufacturier concentre l’essentiel de ces entreprises (95 %), parmi lesquelles figurent l’industrie agroalimentaire (20 %), l’industrie du textile (17 %) et l’industrie du bois, du papier et l’imprimerie (8 %).
En 2022, le nombre d’entreprises industrielles a progressé de 5,5 %, passant de 3 255 en activité en 2021 à 3 434. Les secteurs les plus dynamiques ont été l’industrie agroalimentaire (+5,4 %), le textile et l’habillement (+5,5 %), ainsi que les autres industries manufacturières (+6,4 %). A contrario, le nombre d’entreprises de fabrication de matériel de transport a diminué de 1,4 %, avec la disparition d’une entreprise entre 2021 et 2022.
Le chiffre d’affaires et l’emploi en hausse dans l’industrie
Les industriels interrogés lors des enquêtes trimestrielles de l’IEOM ont fait part d’une situation en légère amélioration, si ce n’est stable, de leur activité en 2022 et sont restés confiants pour les trimestres suivants.
En termes de chiffre d’affaires, cela s’est traduit par une hausse de l’activité, inégale selon les différentes filières. En partie poussée par la hausse des prix de l’énergie, la branche couvrant la production, la distribution d’électricité, gaz et eau, représente la plus forte hausse de chiffre d’affaires dans l’industrie (+13,7 % par rapport à 2021). Le secteur du textile et de l’habillement a vu son activité augmenter de 12,0 %. Le chiffre d’affaires de l’industrie agroalimentaire a augmenté de 11,2 % : les productions destinées au marché local ont profité du maintien de la consommation malgré la hausse des prix et de la demande externe, les exportations ayant crû de 7,2 % en valeur. Les entreprises métallurgiques ont enregistré une plus modeste progression, seulement +2,9 %. L’activité de l’industrie chimique en 2022 est restée relativement stable (+0,9 %).
Dans ce contexte porteur, les effectifs salariés du secteur ont augmenté de 3,5 %, s’établissant à 5 374 en moyenne annuelle en 2022, dont 1 769 pour le seul secteur agroalimentaire. Les entrepreneurs interrogés par l’IEOM au dernier trimestre 2022 envisageaient de maintenir leurs effectifs au cours des premiers mois de l’année 2023.
Une politique de soutien à l’industrie locale
Mise en place en 1997, la taxe de développement local (TDL) sert à protéger certains biens produits localement contre les biens importés équivalents. Le secteur industriel bénéficie du soutien des pouvoirs publics, via des incitations fiscales à l’investissement (défiscalisations locales et nationales) et à l’export, des aides au financement (garanties de prêts de la SOGEFOM) et aux petites entreprises (aide à l’équipement, jusqu’à 50 % du montant de l’investissement et plafonnée à 3 millions de F CFP).
En 2020, l’État a également mis en place pour tous les territoires dont ceux d’outre-mer, dans le cadre du plan France Relance, un fonds de soutien à l’accélération des investissements industriels de 400 millions d’euros en faveur des projets locaux pour un minimum de dépenses éligibles de 200 000 euros. En 2021, il a permis de soutenir 3 entreprises polynésiennes. L’ensemble des mesures de relance en faveur de la Polynésie française représentait, à l’issue du premier semestre 2022, près de 3 milliards de F CFP.
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