Page 82 - Rapport annuel économique 2022 - Polynésie française
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La production, qui couvre 30 % de la demande intérieure en 2022, est complétée par des importations : elles s’élèvent à 415 tonnes en 2022, composées de crevettes préparées (68 %) ou congelées (32 %). Celles de crevettes fraîches sont presque inexistantes, en raison des restrictions réglementaires à l’importation de crustacés1 édictées pour protéger la crevette polynésienne de tout risque de contamination virale.
3.2 LA PISCICULTURE ET LA CULTURE DE MOLLUSQUES
La pisciculture, actuellement pratiquée dans deux fermes, a démarré dans les années 1980, suite aux recherches de l’IFREMER sur l’élevage de poissons comestibles2. Celle du paraha peue (platax) s’est développée à partir de 2011. La reproduction est assurée en écloserie et l’élevage est effectué dans des cages flottantes en lagon. La production, en hausse continue jusqu’en 2017 (24 tonnes), est en baisse depuis 2018, touchée par un taux de mortalité élevé des alevins3. Elle s’élève à 11 tonnes en 2022 (-27 % sur un an).
Il existe également une activité d’élevage de bénitiers, située sur l’atoll de Reao (Tuamotu- Est). Recherchés pour leurs couleurs, les bénitiers issus du collectage des post-larves dans les lagons sont destinés à l’aquariophilie. Leur production s’est affichée à 4,5 tonnes en 2022, soit près de 16 500 unités. Quant aux exportations, elles ont totalisé 15,7 tonnes pour 35 millions de F CFP, avec l’apport des bénitiers sauvages pêchés, expédiées vers les États-Unis (70 %), la France (9 %) et l’Asie (10 %).
Réintroduction huitres perlières_Rikitea ©Présidence de la Polynésie française
1 Arrêtés du conseil des ministres de mars 2010, juillet 2015 et septembre 2017.
2 L’élevage du loup tropical depuis 1988 et d’autres espèces (sunfish, moi) depuis 1998 s’est arrêté en 2007 et 2008.
3 En raison d’une maladie provenant de la bactérie Tenacibaculum, qui touche plusieurs espèces de poissons d’élevage au niveau mondial.
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