Page 33 - Rapport annuel économique 2022 - Wallis-et-Futuna
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Section 2
Les principaux indicateurs économiques
1. Les comptes économiques
UNE ÉCONOMIE TRADITIONNELLE ET ADMINISTRÉE
L’administration publique joue un rôle prépondérant dans le soutien de l’économie de Wallis-et- Futuna : elle est à l’origine de près de 75 % des salaires distribués et la commande publique représente à elle seule 54 % du PIB en 2005. La contribution du secteur privé dans la création de richesses reste faible. Les exportations sont peu significatives du fait de la faiblesse de l’appareil productif et de l’éloignement de marchés potentiels.
Il n’existe pas de structure chargée du calcul du PIB annuel sur le Territoire. Toutefois, dans le cadre des travaux CEROM (Comptes Économiques Rapides pour l’Outre-Mer) réalisés en 2008, une évaluation du PIB de Wallis-et-Futuna a été établie, le chiffrant à 18 milliards de F CFP pour l’année 2005 (aucune opération de mise à jour n’a pu être effectuée depuis cette date). Le PIB par habitant était ainsi d’environ 1,2 million de F CFP (10 148 d’euros) en 2005, plaçant l’archipel en tête des petits États et territoires de la zone Pacifique en niveau de vie, mais très en-dessous de la moyenne atteinte dans l’outre-mer français.
Le PIB de Wallis-et-Futuna est essentiellement non marchand (75 % de la valeur ajoutée totale) alors que dans les autres collectivités d’outre-mer, le PIB non marchand ne représente qu’un tiers du PIB total. Cette structure résulte du poids important de la tradition et de l’administration dans l’économie du Territoire.
L’économie de l’archipel est largement soutenue par le secteur administratif qui concentre plus de la moitié de la création de richesse (54 % du PIB en 2005). Par ailleurs, la fonction publique et semi-publique emploie environ deux tiers des salariés déclarés localement. Les transferts en provenance de la métropole sont essentiels étant donné la faiblesse des ressources de la collectivité, principalement constituées des recettes douanières qui ne représentaient que 8 % du PIB en 2005.
Selon l’étude CEROM, le poids de la valeur ajoutée des ménages dans la valeur ajoutée globale (hors entrepreneurs individuels) est deux fois plus élevé qu’en métropole et autres collectivités d’outre-mer. L’autoconsommation est importante, évaluée à 26 % de la dépense totale des ménages.
100% 80% 60% 40% 20% 0%
Répartition de la valeur ajoutée (en %, 2005)
Wallis-et-Futuna Saint-Pierre- et-Miquelon
France
VA des administrations publiques
VA des sociétés non financières et entreprises individuelles VA des ménages
Source : CEROM
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