Dans le cadre de sa mission de surveillance des moyens de paiement scripturaux (cf. article L. 712-5 du Code monétaire et financier), l’Institut d’émission d’outre-mer (IEOM) a mis en place à compter de 2014 un processus de collecte de données statistiques portant sur les moyens de paiement scripturaux. Un recensement de la fraude a été déployé pour la première fois en 2016. La collecte s’effectue auprès des établissements de Nouvelle-Calédonie et de Polynésie française gestionnaires de moyens de paiement scripturaux et auprès des systèmes d’échanges interbancaires locaux. Les services locaux du Trésor et les agences de l’IEOM répondent également à l’enquête pour leurs activités de prestataires de services de paiement. Les établissements agissant à Wallis-et-Futuna ont également répondu aux enquêtes.
Tobias Adrian et Tommaso Mancini-Griffoli
Nous tenons à l’innovation et à la diversité, y compris dans le domaine monétaire. Au cours d’une même journée, chacun d’entre nous peut effectuer un paiement à l’aide d’une carte de crédit, d’un téléphone portable ou d’un ordinateur. Nous avons également des pièces et des billets à notre disposition, bien que dans de nombreux pays ce mode de paiement se raréfie. Le système monétaire contemporain se caractérise par une architecture à deux niveaux, dans laquelle la monnaie privée (émise par des banques de tout type, des opérateurs de télécommunication ou des fournisseurs de services de paiement spécialisés) repose sur un soubassement de monnaie publique (émise par les banques centrales). Ce système n’est pas parfait, mais présente tout de même des avantages considérables : innovation et diversité de produits, fournis principalement par le secteur privé, et stabilité et bon fonctionnement, garantis par le secteur public.