Malgré les très fortes perturbations sociales et économiques résultant de la pandémie de coronavirus (COVID-19), les réponses décisives des autorités ont contribué à empêcher une paralysie du système financier. Toutefois, bien que les taux d’infection diminuent dans de nombreux pays, l’impact sur l’économie et les marchés a mis au jour et accru les vulnérabilités existantes pour la stabilité financière de la zone euro, identifiées dans la Financial Stability Review (FSR) de mai 2020 de la Banque centrale européenne (BCE). Des risques pour la stabilité financière pourraient apparaître à mesure que ces vulnérabilités, identifiées dans des numéros antérieurs de la Revue, interagissent avec la pandémie. Il s’agit notamment de prix d’actifs valorisés à des niveaux élevés, de fonds d’investissement fragiles, de la soutenabilité de la dette souveraine et de celle des entreprises, et de la faible rentabilité des banques.
Le monde est en proie à la pandémie de COVID-19 et le Grand confinement qui s’en est suivi a plongé de nombreux pays dans une profonde récession, plus grave que celle consécutive à la crise financière mondiale de 2008-09. Les gouvernements et les banques centrales du monde entier ont réagi en prenant de fortes mesures discrétionnaires (ponctuelles et spécifiques) sur le plan budgétaire et monétaire pour atténuer les répercussions économiques de la propagation du coronavirus. Les stabilisateurs automatiques en place (impôts sur le revenu, indemnités de chômage, allocations familiales, etc.), qui diffèrent d’un pays à l’autre, ont en règle générale fonctionné librement, offrant une protection supplémentaire.
Cependant, compte tenu des niveaux exceptionnellement bas des taux d’intérêt et des sommets historiques de la dette publique dans de nombreux pays, comment les pays avancés peuvent-ils se préparer et réagir au mieux à de futures récessions ?
Sur l’année 2019, l’évolution du climat des affaires apparait hétérogène entre les DOM. Deux types de trajectoires semblent ressortir. Dans l’océan Indien, l’indicateur du climat des affaires (ICA) est bien orienté sur l’ensemble de l’année : à La Réunion, l’activité économique retrouve une dynamique positive et une certaine stabilité après une fin d’année 2018 marquée par la crise des Gilets jaunes. À Mayotte, l’ICA est resté supérieur à sa moyenne de longue période sur l’ensemble de l’année. Cette évolution traduit un environnement économique apaisé malgré la persistance de certaines fragilités qui peuvent expliquer la volatilité de l’indicateur d’un trimestre à l’autre. La Martinique affiche également un ICA favorablement orienté en 2019, tiré à la hausse par un investissement des entreprises particulièrement dynamique. Enfin, l’activité économique à Saint-Pierre-et-Miquelon connait un regain après deux années moroses, soutenue par une saison estivale vigoureuse.