Le 2 février, les membres indépendantistes du gouvernement de Thierry Santa ont présenté leur démission en bloc où ils disposaient de cinq sièges sur onze entrainant la chute du 16e gouvernement. Dans un contexte économique et politique déjà compliqué, les principaux partis indépendantistes avançaient plusieurs raisons afin de justifier leur acte, dont la mauvaise gestion de la cession de l’usine Vale, qui fait primer selon eux les intérêts des multinationales, la persistance de difficultés économiques et sociales, la dynamique institutionnelle en panne, et le retard pris dans le vote du budget primitif sur fond d’une crise des finances publiques. Le 17 février, suite à un vote du congrès de la Nouvelle-Calédonie, les indépendantistes ont remporté la majorité au gouvernement collégial avec six membres sur onze. C’est la première fois depuis la signature de l’accord de Nouméa en 1998 que les indépendantistes obtiennent la majorité au gouvernement et ce grâce notamment à l’alliance avec le parti Eveil Océanien dont les trois élus ont voté pour la liste Union Calédonienne FLNKS (UC – FLNKS) qui obtient trois sièges au gouvernement tout comme, la liste Union Nationale pour l’indépendance-FLNKS (UNI-FLNKS). La liste anti-indépendantiste « l’avenir en confiance » a quant à elle remporté quatre sièges tandis que « Calédonie ensemble » en a remporté un seul. Les deux partis anti-indépendantiste sont donc désormais à égalité dans ce nouveau gouvernement, mais peinent à s’entendre sur l’élection d’un président, chacun défendant son propre candidat : Samuel Hnepeune pour l’UC et Louis Mapou pour l’UNI.
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