Souffrant d’un taux d’execution particulièrement faible (17 % à fin 2021), le plan d’investissement des contrats de développement 2017-2022 a été révisé par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et l’État au travers de la signature d’un cinquième avenant. Le plan d’investissement public totalise désormais 18,5 milliards XPF (dont 8,8 milliards XPF de l’État). Certaines opérations sont supprimées (création d’une zone de développement priroritaire et création d’un établissement public d’enseignement adapté de la Nouvelle-Calédonie) tandis que certains projets sont ajoutés (études pour la rénovation du pont de la Tontouta à hauteur de 100 millions XPF, la construction des ponts de Ponérihouen et de Poindimié à hauteur de 140 millions XPF, réhabilitation de la route du col de Katiramona à hauteur de 850 millions XPF) et que certaines opérations nécessitant des crédits complémentaires bénéficient d’un abondement (248 millions XPF pour la deux fois deux voies de la RT1, 300 millions XPF pour la rénovation des sites de la DPJEJ et 500 millions XPF pour la rénovation du musée de la Nouvelle-Calédonie).
Devant composer avec une trajectoire démographique défavorable (le nombre de pensionnés croit plus vite que le nombre d’actifs cotisants), le régime de retraite de la fonction publique (la caisse locale de retraite) est en difficulté et enchaine les exercices déficitaires. Le projet de texte présenté par le gouvernement vise à stopper l’hémorragie en :
• augmentant la durée des cotisations : celle-ci passera de 30 à 35 ans au travers d’une augmentation graduelle de 6 mois tous les ans jusqu’en 2032 ;
• augmentant le montant des cotisations : celles-ci passeront de 35 % à 39,5 % (dont +1,5 % pour la part salariale et +3 % pour la part patronale) ;
• modifiant le calcul des pensions : le nombre de mois nécessaires pour valider l’indice servant au calcul de la pension passera de 6 à 12 mois.
Si la mise en place de ces mesures a déjà reçu un avis favorable de la caisse locale de retraite, elle doit encore être soumise à l’évaluation des instances consultatives puis à son adoption par le congrès, pour une entrée en vigueur au 1er janvier 2023.
https://gouv.nc/decisions/decisions-du-gouvernement-du-mercredi-29-decembre-2021
Le cours du nickel a atteint mi-janvier son plus haut niveau depuis 2011. La tonne de nickel s’est échangée à près de 24 000 dollars au London Metal Exchange (LME). Ce contexte favorable s’explique par une diminution des stocks dans les entrepots du LME, par les perspectives très favorable du marché des véhicules électriques (fortement demandeur en métaux rare) ainsi que par les potentielles mesures de relance en Chine. Les craintes d’une réduction des approvisionnements indonésiens (liée à la potentielle mise en place d’une taxe sur le nickel brut) et les difficultés récentes de certains opérateurs métallurgiques de plusieurs pays producteurs (Kazakhstan, Finlande, Grèce et Russie notamment), qui sont de natures à impacter l’offre, ont également contribué à la progression du cours.
https://www.lnc.nc/article/mines/nouvelle-caledonie/un-nickel-au-plus-haut-depuis-dix-ans
La note de l’ISEE montre que le pouvoir d’achat salarial global des salariés augmente de 1,4 % en 2020 (en francs constants). Cette évolution s’explique par la conjonction de deux phénomènes : (1) la crise sanitaire a induit la perte d’emplois parmi les moins rémunérés ; (2) les prix s’affichent en baisse de 0,5 %.
En 2020, un salarié gagne en moyenne 345 000 XPF par mois en équivalent temps plein. Le salaire mensuel médian s’établit quant à lui à 245 000 XPF. Il convient également de noter que les salaires dans le privé restent inférieurs de 31 % par rapport au public (respectivement en moyenne 301 000 XPF et 436 000 XPF) et qu’ils ont progressé moins fortement en 2020 (+1,1 % contre +2,2 %, en francs constants).
https://www.isee.nc/emploi-revenus/revenus-salaires/salaires