La SLN, comme les deux autres métallurgistes du territoire, enregistre des pertes récurrentes depuis plusieurs années. En dépit de l’utilisation de prêts de l’État, dont la dernière tranche vient d’être tirée, et de la mise en œuvre d’une nouvelle stratégie basée notamment sur l’augmentation des exportations de minerai, sa situation financière a continué de se dégrader. Ces résultats négatifs s’expliquent principalement par la concurrence internationale à bas coût sur le marché du nickel, mais aussi par des difficultés de production liées aux fortes pluies des derniers mois et par l’augmentation du prix de l’énergie. En conséquence, le métallurgiste est entré, en octobre 2022, dans une procédure de mandat ad hoc, puis de conciliation.
Afin d’éviter la cessation de paiement, la direction de l’entreprise prévoit de mettre en œuvre un « Plan de Progrès d’Urgence » comprenant notamment des économies de 10 milliards de francs en 2023 et la hausse de la production.
Ce plan serait une condition nécessaire, mais peut-être pas suffisante, afin d’obtenir une nouvelle aide de l’État qui prendrait probablement la forme d’un nouveau prêt. En effet, ce dernier insiste pour que, parallèlement, une réflexion de fond soit menée avec les différents acteurs publics dans le cadre de groupes de travail, afin de définir une stratégie nickel mettant un terme aux pertes récurrentes des trois usines de nickel. Une mission de l’Inspection générale des finances pourrait se rendre prochainement sur le territoire afin de réaliser un audit complet.
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