La synthèse annuelle de l’année 2022 a été publiée. En 2022, l’économie calédonienne a présenté des signes de résilience dans un contexte de fortes tensions inflationnistes. L’indicateur du climat des affaires (ICA) mesuré par l’IEOM a nettement progressé pour s’établir durablement au-delà de sa moyenne de longue période pour la première fois depuis 2012.
Pour autant, la persistance des tensions inflationnistes mondiales continue d’affecter l’économie calédonienne en 2023. Si les banques centrales ont rapidement agi avec beaucoup de détermination, un certain délai est nécessaire avant que ces actions ne produisent pleinement leurs effets. Les entreprises calédoniennes s’interrogent sur les conséquences de l’inflation en termes d’érosion du pouvoir d’achat et de renchérissement des conditions de financement.
Cette synthèse annuelle a été présentée le 16 mai 2023 à la presse.
Lire la publication sur le site ieom.fr.
Conformément aux décisions du conseil de surveillance de l’IEOM du 10 mai 2023, les taux directeurs sont désormais fixés comme suit :
Taux de la facilité de dépôt (FD) : 3,35 % à compter du 11 mai 2023 ;
Taux du réescompte de crédit (REE) : 3,45 % à compter de la prochaine mobilisation ;
Taux des lignes de refinancement à 6 mois (TLR) : 3,65 % à compter du 25 mai 2023
la LR6003, à TLR +0 point de base, s’établit à 3,65 % ;
la LR36006 et LR36007, à TLR +20 points de base, s’établissent à 3,85 % ;
Taux de facilité de prêt marginal (FPM) : 4,00 % à compter du 11 mai 2023.
La banque centrale européenne a quant à elle augmenté ses taux directeurs le 4 mai 2023. Les taux d’intérêt des opérations principales de refinancement, de la facilité de prêt marginal et de la facilité de dépôt seront relevés à respectivement 3,75 %, 4,00 % et 3,25 % à compter du 10 mai 2023.
Du 2 au 12 mai, le président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, Louis Mapou, s’est rendu à Paris. Cette longue visite a été l’occasion de rencontrer certains ministres comme Gérald Darmanin, mais aussi la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, ou encore le président du Sénat Gérard Larcher. M. Mapou a également échangé avec la Première ministre Élisabeth Borne, notamment de la question institutionnelle. Il a par ailleurs sollicité un soutien financier de l’État de l’ordre de 100 millions d’euros (13 milliards XPF). D’autres sujets ont également été abordés lors de cette rencontre, comme la sécurité routière ou la stratégie nickel du territoire.
En juin, Gérald Darmanin se rendra sur le territoire, après avoir discuté de la situation de la Nouvelle-Calédonie au sein du comité spécial de la décolonisation des Nations Unies fin mai.
Sources :
La récolte de mandarines devrait être particulièrement mauvaise en 2023. En effet, il n’a pas fait suffisamment froid pour déclencher la floraison des arbres et donc la production de fruits. Par ailleurs, les pluies ont eu raison de nombreux fruits et ont donc considérablement réduit le volume à récolter. En deux ans, La Foa, principale région arboricole a subi une douzaine d’épisodes pluvieux qui ont inondé les exploitations.
D’autres vergers sont également confrontés à la même situation, notamment ceux d’oranges, de pomelos ou de tangelos. La production ne représenterait qu’entre 10 et 30 % de la récolte normale.
Source :
Le projet de loi du pays « favorisant l’égalité professionnelle réelle entre les femmes et les hommes » a été adopté à l’unanimité au Congrès le 4 mai. Les mesures significatives de cette loi ont pour objectifs l’obligation d’égalité professionnelle, le réaménagement des congés parentaux et la lutte contre les agissements sexistes.
Concernant l’égalité professionnelle, les entreprises de plus de 50 salariés devront procéder à une évaluation annuelle du respect de l’obligation d’égalité et établir un plan dédié en cas de non-respect de cette obligation. La loi prévoit également la création d’un congé paternité de 11 à 14 jours et la possibilité de fractionner la prise de congés maternité. Sur le sexisme, la loi prévoit d’inscrire dans le code du travail la définition de « l’agissement sexiste », de créer un outil de prévention et de mettre en place un délégué dédié dans chaque entreprise de plus de 10 salariés.
Source :
À l’appel des communautés éducatives de la direction diocésaine de l’éducation catholique (DDEC), entre 3 000 et 7 000 personnes se sont mobilisées le 12 mai afin d’obtenir une aide des pouvoirs publics pour faire face au manque de moyens pour financer les cantines et les internats des établissements. L’organisation, qui emploie 1 500 personnes et scolarise un élève sur cinq sur le territoire, estime qu’il lui manque 1,3 milliard de francs Pacifique pour fonctionner cette année.
En réponse à cette mobilisation, Isabelle Champmoreau, vice-présidente du gouvernement et en charge de l’enseignement a demandé une participation financière de la Nouvelle-Calédonie pour assurer une partie des frais de restauration et d’internat. La province Sud a quant à elle décidé du déblocage immédiat d’une enveloppe de 130 millions de francs. Un séminaire sur le financement de l’enseignement privé doit se tenir le 5 juin pour trouver des solutions de financement pérenne.
Sources :