L’enquête de conjoncture révèle que l’indicateur du climat des affaires rebondit par rapport au trimestre précédent notamment grâce aux mesures fortes des collectivités et du système bancaire. Cependant l’activité des entreprises reste ralentie, dans un contexte de faible consommation des ménages, de tensions sur le marché du travail et de difficultés de trésoreries. Les conséquences de la crise restent cependant très différentes en fonction des secteurs.
Pour lire la publication : Tendances conjoncturelles - 2e trimestre 2020
Le groupe Vale a décidé en décembre 2019 de mettre en vente ses parts dans l’usine du Sud et de réorienter sa stratégie industrielle et son positionnement commercial sur le segment de la batterie de voitures électriques qui apparait comme l’avenir du marché.
Après une période d’appel à candidatures, le choix s’est finalement porté sur la société minière junior australienne New Century Resource (NCR), seul candidat à présenter les garanties financières nécessaires attendues par Vale. Toutefois, au début du mois de septembre, dans un contexte de forte opposition d’une partie de la classe politique locale et des coutumiers à la reprise par NCR, IGO a vendu, sa participation de 18,4 % dans NCR. Au terme de la période de négociation exclusive avec Vale, NCR a finalement retiré son offre d’achat, ce qui met en péril l’avenir de l’exploitation qui pourrait être arrêtée si aucun repreneur ou solution n’est trouvé d’ici fin octobre.
Cette situation fait peser un risque sur l’économie du territoire puisque Vale NC emploie 1 300 salariés et fait travailler 200 sous-traitants implantés dans le sud qui réunissent en moyenne 1 300 employés également. Au total, Vale NC fournit, en salaires et contrats de sous-traitance, plus de 50 milliards de francs chaque année et le nombre d’emplois induits est estimé à plus de 5 000. Une fermeture de l’usine remettrait également en cause le projet Lucy qui devait avoir des retombées locales importantes.
Aujourd’hui, Vale NC essaie de monter un plan à 100 milliards XPF pour éviter la mise sous cloche de l’usine et ce dans un temps très restreint : Sur ces 100 milliards, 50 viendraient de Vale pour le financement du projet Lucy, puis 30 de l’Etat via la défiscalisation. Sur les 20 milliards restant, 10 viendraient d’un emprunt réalisé par Vale, 10 autres seraient des fonds propres, dont un tiers apporté par les salariés de l’usine eux même.
Sources : https://la1ere.francetvinfo.fr/nouvellecaledonie/new-century-resources-retire-son-offre-de-rachat-de-l-usine-du-sud-868826.html
https://www.lnc.nc/article/nouvelle-caledonie/mines/fermeture-de-vale-nc-le-scenario-catastrophe
Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a décidé de prolonger le dispositif de chômage partiel mis en place pour la première fois en 2020. Les entreprises en bénéficiant déjà n’ont qu’à se signaler auprès de la Direction du travail et de l’emploi. Par ailleurs, trente-quatre nouvelles entreprises du secteur touristique ont été intégrées par le gouvernement à ce dispositif.
Le gouvernement a arrêté un projet de délibération du Congrès qui vise à créer un statut de patron pêcheur, permettant de répondre aux attentes de la filière de pouvoir bénéficier d’un statut officiel, et par la même d’engager des travaux de structuration de la profession sur les aspects sociaux, fiscaux, règlementaires et de formation, mais aussi la gestion durable de la ressource. Le projet de texte impose plusieurs conditions pour bénéficier de ce statut. Ainsi, environ 150 pêcheurs seraient éligibles au statut de patron pêcheur dans un premier temps, et 300 personnes à moyen terme.
Source : https://gouv.nc/sites/default/files/atoms/files/2020.09.15_cp_statut_de_patron_pecheur.pdf
Le principe de la création de zones franches, bénéficiant d’avantages fiscaux sur cinq ans, avait été posé par le Congrès en décembre 2019. Elles seront créées par arrêté du gouvernement à la demande d’une province afin d’offrir suffisamment d’agilité au dispositif. Les conditions de création de ces zones ont été fixées par un arrêté, accompagné d’une délibération qui sera prochainement soumise au Congrès. Ainsi, les demandes de création de zones franches devront répondre à des critères définis pour quatre espaces géographiques distincts – Grand Nouméa, VKP, îles et les autres communes. La densité de population, le taux d’emploi maximal de la population active et le montant des recettes fiscales de ces espaces devront correspondre à des valeurs maximales fixées pour chacun d’entre eux. Ils devront aussi justifier d’une desserte aérienne ou maritime insuffisante. Le Congrès doit valider ce projet afin que les provinces puissent commencer à solliciter cet agrément auprès du gouvernement.
Un arrêté a été pris pour rendre opérationnel un dispositif de réduction d’impôts pour les dépenses de recherche et d’innovation instauré par la loi du pays de soutien à la croissance de l’économie adoptée en janvier 2020.