Agence de la Polynésie française - 21 rue du Docteur Cassiau - BP 583 - 98 173 Papeete - Directrice de la rédaction : Sophie NATIER - Directeur de publication : Fabrice DUFRESNE
Le passage du cyclone Gabrielle en Nouvelle-Zélande entre le 12 et le 16 février a causé des dégâts matériels et humains considérables, notamment sur la côte Est et l’île du Nord. L’État d’urgence a été déclaré et le cyclone est désormais considéré comme l’une des pires catastrophes de l’histoire du pays.
Au moins onze personnes sont décédées et des milliers demeurent injoignables du fait de perturbations dans l’approvisionnement en électricité qui ont impacté fortement les communications internet et téléphoniques. Les inondations et la destruction d’une partie du réseau routier rendent par ailleurs difficile l’accès des secours aux régions rurales isolées.
Avec des dégâts estimés à 13,5 milliards de dollars néo-zélandais (soit 8,42 milliards de dollars américains) par le ministre des Finances néo-zélandais, il s’agit du cyclone tropical ayant provoqué les dégâts les plus coûteux jamais enregistrés dans l’hémisphère sud.
Pour faire face à la hausse des prix de l’alimentation et de l’énergie, plusieurs banques centrales de la zone Indo-Pacifique ont décidé d’augmenter leurs taux directeurs au cours du mois. En effet, après les hausses de taux de 25 points de base survenues en janvier en Corée du Sud, Indonésie et Thaïlande, les banques centrales hongkongaise, australienne et philippine ont à leur tour décidé de resserrer leur politique monétaire.
Si cette hausse ne s’élève qu’à 25 points de base à Hong-Kong et en Australie, avec des taux directeurs atteignant respectivement 5,00 % et 3,35 %, les banques centrales philippine et néo-zélandaise ont, quant à elles, relevé les leurs de 50 points de base à respectivement 6,00 % et 4,75 %.
Cette augmentation des taux d’intérêt dans la région s’inscrit dans un contexte global de lutte contre l’inflation de la part de banques centrales, confrontées à la recherche d’un équilibre entre maîtrise des prix et maintien de la croissance. Le Japon fait toutefois figure d’exception dans la région puisque la Bank of Japan n’a pas modifié son taux directeur (-0,1 %) depuis 7 ans.
À la suite de la démission surprise de Jacinda Ardern, Chris Hipkins a officiellement été investi Premier ministre le 25 janvier par la gouverneure générale (représentant le roi Charles III), juste après avoir été désigné dirigeant du Parti travailliste.
Arrivé au gouvernement en 2017, Chris Hipkins était jusqu’alors ministre de l’intérieur, de l’éducation et des services publics. Ce dernier a aussi été en charge de la politique de lutte contre la pandémie de la Covid-19 de 2020 à 2022.
Il convient toutefois de noter que la popularité du gouvernement travailliste s’est dégradée ces derniers mois en raison de la menace de récession économique et de la résurgence de l’opposition conservatrice.
Lors du Conseil des ministres du 22 février, a été annoncée une baisse du prix au litre des hydrocarbures à partir du 1er mars. Le gouvernement va ainsi répercuter le reflux des cours mondiaux des hydrocarbures. Ainsi, le prix au litre diminuera de 5 F CFP pour le gazole et de 10 F CFP pour l’essence.
Pour mémoire, la dernière hausse des prix, +35 F CFP pour l’essence et le gazole, avait eu lieu en juillet 2022, dans un contexte d’augmentation des cours pétroliers.
Un protocole d’accord a été signé le 17 février entre le ministre de la Santé et les syndicats du personnel soignant de l’hôpital d’Uturoa (Raiatea, îles Sous-le-Vent). Il survient après une grève engagée le 11 février qui avait mobilisé près de 80 % des effectifs. Plusieurs revendications étaient portées par les syndicats, notamment la création de 17 postes de personnels soignants ainsi que la régularisation des indemnités supplémentaires.
La signature du protocole d’accord doit permettre la mise en place d’une commission pour déterminer les besoins en effectifs de l’hôpital et la régularisation des heures supplémentaires réclamées.
Le Tahiti Cruise Club (TCC), association qui regroupe les acteurs privés et publics du secteur de la croisière en Polynésie française, a tenu son assemblée générale extraordinaire le 17 février 2023. Il a présenté les chiffres de l’activité de croisière en 2022 ainsi que des prévisions pour l’année 2023. Dans la continuité du rebond de la fréquentation touristique, le nombre de croisiéristes en 2022 côtoie les chiffres atteints en 2019 (respectivement 42 610 et 45 225). En 10 ans, le nombre d’îles où les navires de croisières font escale a plus que doublé, passant de 15 à 37. Parmi ces dernières, une vingtaine sont des destinations régulières, les autres restant des lieux de passage exceptionnels.
Le TCC prévoit 1 359 escales en Polynésie française pour 2023, avec l’arrivée d’un nouveau bateau de moins de 30 cabines. Particulièrement adapté à la taille des économies insulaires, il devrait réaliser 350 escales au cours de l’année.