Au cours de la conférence économique du 10 octobre dernier, le ministre des Finances Nuihau Laurey a dévoilé les principales orientations budgétaires pour l’exercice 2017.

Le redressement des finances publiques sur les exercices précédents a dégagé une marge de manœuvre qui servira à alimenter un budget « de rééquilibrage », prioritairement centré sur la relance de l’activité économique, le ministre ayant rappelé que cette dernière permettrait elle-même le financement de la solidarité. L’accent est mis sur le tourisme, dont le financement pourrait être augmenté de 50 %.

Le budget prévisionnel est fixé à 120 milliards de F CFP pour les dépenses de fonctionnement et 29 milliards pour l’investissement, soit 150 milliards hors comptes spéciaux. Il devrait poursuivre les efforts de désendettement public (1,9 milliard de F CFP, après 2,4 milliards en 2015 et 2,9 milliards en 2016) et d’économies budgétaires via des mesures de réduction de la masse salariale du secteur public. Le budget d’investissement est prévu en hausse de 30 %, avec 26,3 milliards de F CFP de nouveaux crédits de paiement. Les crédits d’impôt pourraient augmenter de 20% (3,6 milliards de F CFP), avec un effort particulier en faveur de la construction navale et des équipements de transport.

Côté recettes, certaines taxes pourraient être réduites afin de « redonner du souffle » aux ménages et aux entreprises, pour un montant de 600 millions de F CFP. Le ministre a également annoncé le gel de la CST, de la TVA et de l’impôt sur le revenu des capitaux mobiliers durant les 5 prochaines années, ainsi qu’une baisse de l’impôt sur les sociétés à 29 %. Une augmentation du budget des dotations pour l’accès à l’emploi (CAE, ACT, ACT Pro et CVD) est prévue. Par ailleurs, les comptes spéciaux devraient contribuer à hauteur de 2,5 milliards de F CFP au financement de mesures de relance économique.

Le projet de budget primitif a été transmis sous forme de rapport par le gouvernement aux membres de l’Assemblée du Pays, dans l’optique du débat annuel sur les orientations budgétaires. Il devra être adopté par l’Assemblée du Pays avant le 15 décembre 2016.