En 2021, l’économie de Wallis-et-Futuna maintient, comme en 2020, une trajectoire favorable, avec une progression marquée de la consommation des ménages. L’économie du Territoire a cependant été touchée par la pandémie de Covid-19 de mars à juin, et toute l’année pour les questions d’approvisionnement et pour les déplacements internationaux.
Après avoir progressé en 2020, l’investissement des entreprises continue d’être bien orienté. Dans un contexte d’isolement par rapport à l’extérieur et avec une inflation modérée, la consommation des ménages, socle important de l’activité, est bien orientée. Cette évolution est accompagnée par l’amélioration des indicateurs de vulnérabilité : le nombre de personnes physiques en interdiction bancaire et le nombre d’incidents de paiement par chèque diminuent nettement.
L’activité a progressé dans la plupart des secteurs, hormis pour le transport international où le trafic a chuté, avec la suspension de la bulle sanitaire avec la Nouvelle-Calédonie début mars. Le commerce demeure une activité prépondérante pour le Territoire. Le BTP s’est redressé et est sorti de sa phase de stagnation, avec la préparation et le début de certains travaux du plan de relance (la construction d’une cité administrative à Futuna, l’agrandissement des locaux de la circonscription d’Uvéa à Mata’Utu…).
Les crédits accordés à l’économie sont bien orientés, grâce à l’importante progression des crédits aux entreprises, tirés par les différentes mesures de soutien accordées aux entreprises et notamment les PGE (prêts garantis par l’Etat). L’encours des crédits aux ménages est en revanche en légère baisse. La sinistralité se maintient à des niveaux bas et les actifs financiers ressortent en progression sensible. En effet, dans un climat incertain, les encours des dépôts à vue et des livrets ordinaires des ménages ont fortement augmenté, dans la continuité de 2020. Les actifs des entreprises ont également progressé.
Pour répondre aux enjeux de la crise sanitaire et économique, l’IEOM a adopté un ensemble de mesures de politique monétaire afin de mieux répondre aux besoins des économies de la zone franc Pacifique. Ces mesures sont destinées à permettre aux banques de préserver la fluidité de leur offre de crédit et d’accompagner ainsi les dispositifs de soutien sans précédent mis en œuvre par l’État et par les collectivités d’outre-mer du Pacifique au bénéfice des ménages et des entreprises.
Par le présent ouvrage, élaboré avec le concours des acteurs publics et privés de l’archipel, l’Institut s’attache à apporter aux différents acteurs économiques et institutionnels des données et analyses utiles à la réflexion et à la prise de décision.