Page 55 - IEOM - Rapport d'activité 2022
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Ce dispositif a pour finalité de permettre : • aux établissements de crédit d’évaluer l’endettement global des clients pour lesquels ils déclarent des encours ; • à l’IEOM de compléter son appréciation en vue de la cotation des entreprises, mais aussi, à titre prudentiel, de suivre le risque de contrepartie des établissements de crédit de sa zone et, à un niveau macroéconomique, d’apprécier l’évolution des risques portés sur les différents secteurs d’activité. Enfin, l’IEOM centralise les incidents de paiement sur effets de commerce déclarés relatifs aux entreprises ayant leur siège social dans l’une des trois collectivités d’outre-mer du Pacifique. La centralisation des incidents de paiement sur effets, outil supplémentaire d’appréciation de la vulnérabilité d’une entreprise, constitue également un élément déterminant pour l’attribution d’une cotation. ÉCLAIRER SUR LE TISSU PRODUCTIF : LE RÔLE DE L’OBSERVATOIRE DES ENTREPRISES Les données collectées par les services Entreprise dans le réseau de l’IEOM sont exploitées à des fins d’études pour éclairer les différents acteurs économiques et sociaux sur la situation économique et financière des entreprises des collectivités d’outre-mer du Pacifique. L’IEOM publie annuellement des données agrégées par secteur d’activité sur la performance des entreprises ultramarines (structure d’exploitation, capacité bénéficiaire, répartition des revenus et autonomie financière), en les comparant à celles des entreprises hexagonales. Plusieurs ratios sectoriels sont utilisés à cette fin. Par ailleurs, l’IEDOM et l’IEOM publient chaque trimestre les statistiques des défaillances d’entreprises en Outre-mer(7). Après avoir atteint un niveau historiquement bas en 2021 dans le contexte de crise sanitaire (confinements, évolutions réglementaires relatives à la déclaration de cessation de paiements, mesures de soutien aux entreprises), le nombre de défaillances cumulé sur un an est reparti à la hausse en Outre- mer (+21,3 %), notamment en Polynésie française (+33,1 %), mais avec une baisse sensible en Nouvelle-Calédonie (-9,3 %). Les défaillances demeurent malgré tout à un niveau inférieur par rapport aux années antérieures à la pandémie de Covid-19 (-15 % par rapport à 2019). Enfin en 2022, l’agence IEOM de Papeete a travaillé sur deux études exploitant les données des entreprises de l’Espace de données entreprises (EDEN) géré par l’IEOM : une portant sur les délais de paiement, une seconde analysant la résilience des entreprises face à la crise de 2020. • LES SERVICES À L'ÉCONOMIE ET À LA SOCIÉTÉ   Les dernières publications Fascicules de ratios sectoriels sont accessibles sur le site Internet de l’IEOM :  (7) La publication couvre la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, La Réunion, la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française. Les défaillances couvrent les redressements et les liquidations judiciaires.  Les délais de paiement des entreprises polynésiennes en 2020 Ils s’établissent à 43 jours de chiffre d’affaires en moyenne pour les délais clients et à 54 jours d’achats pour les délais fournisseurs, des niveaux inférieurs au délai maximal de 60 jours et proches des moyennes hexagonales (43 jours de délais clients et 49 jours de délais fournisseurs). Malgré la crise sanitaire, les conditions de paiement s’améliorent en 2020, favorisées par les dispositifs de soutien publics. Les retards de paiement restent contenus : 28 % des entreprises subissent un retard de règlement en 2020, une valeur stable sur les dernières années. 53  


































































































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