Page 44 - Rapport annuel économique 2022 - Polynésie française
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5. Le commerce extérieur
LES ÉCHANGES EXTÉRIEURS EN 2022 : ENTRE REPRISE ÉCONOMIQUE ET INFLATION
Les échanges extérieurs progressent significativement en 2022. Les importations polynésiennes, hors exceptionnelles1, augmentent de 52 milliards de F CFP sur un an pour atteindre 247,5 milliards de F CFP. En parallèle, les exportations de produits locaux totalisent 11,7 milliards de F CFP (+2,3 milliards de F CFP sur un an), dépassant désormais leur niveau pré-pandémie. En conséquence, le déficit de la balance commerciale réelle2 se creuse de 49,6 milliards de F CFP pour s’établir à 236 milliards de F CFP en 2022. Le taux de couverture réel des importations par les exportations reste très faible (4,7 %), traduisant la forte dépendance de la Polynésie française envers les approvisionnements extérieurs.
5.1 LES IMPORTATIONS DE BIENS
Des importations en très forte hausse en 2022
250 000 230 000 210 000 190 000 170 000 150 000 130 000
Sources : ISPF, IEOM
Évolution des importations
en millions de F CFP
* Hors biens d'équipement
Les importations d’énergie, qui expliquent près d’un tiers de l’accroissement des importations globales, s’élèvent à 37,1 milliards de F CFP en 2022, soit +81 % sur un an. Celles de gazole, qui en représentent 70 %, doublent en valeur, pour un volume de seulement 3 % supérieur .
1 Biens d’équipement exceptionnels (navires, avions).
2 Solde de la balance commerciale réelle = exportations locales – importations, qui se distingue du solde de la balance
commerciale globale = exportations civiles – importations. Les exportations locales regroupent les marchandises entièrement ou partiellement produites localement, tandis que les exportations civiles intègrent également les réexportations, en l’état, de marchandises importées.
3 Hors biens d’équipement exceptionnels (navires, avions).
Les importations3 connaissent une hausse de 27% en valeur en 2022, atteignant 247,5milliardsdeFCFP après 195,6 milliards de F CFP en 2021.
Cette progression résulte non seulement d’un rattrapage de consommation et d’investissement post- Covid-19, mais surtout de la forte inflation sur les biens importés, en particulier les produits pétroliers.
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