Page 66 - Rapport annuel économique 2022 - Polynésie française

Section 2 L’agriculture
Principalement artisanale, l’agriculture polynésienne se partage entre productions végétales (2/3) et animales (1/3). La production agricole commercialisée s’élève à 7,5 milliards de F CFP en 20201.
La couverture intégrale des besoins alimentaires de la population n’étant pas satisfaite, la production est complétée par des importations (60,3 milliards de F CFP en 2022).
Adopté par l’Assemblée de la Polynésie française (APF) en février 2021, le schéma directeur de l’agriculture 2021-2030 entend remédier à cette dépendance, prévoyant une enveloppe totale de près de 100 milliards deFCFP pour renforcer les filières agricoles, promouvoir la qualité, notamment le bio et l’agrotransformation.
1. Principales caractéristiques
De petites exploitations dominées par la coprahculture
L’agriculture polynésienne est artisanale, fondée sur 5600 unités de production, 15 000 actifs, principalement les chefs d’exploitation et leur famille2, et une surface agricole utilisée totale (SAU) de 39 000 hectares.
Elle est largement dédiée à la polyculture ainsi qu’au coprah, qui couvre les trois quarts de la SAU. Le reste se répartit en pâturages (18 %) et cultures végétales (8 %).
Les différentes conditions naturelles et climatiques ont façonné une spécialisation pour chaque archipel. Les Tuamotu-Gambier, aux sols pauvres et coralliens, produisent la majorité du coprah polynésien. Les Australes, dont le climat est plus frais, ont développé des cultures maraîchères (carottes, pommes de terre). Les Marquises allient production d’agrumes, de coprah et élevage extensif. L’archipel de la Société, proche des plus importantes zones de chalandise (9/10ème de la population, 80 % de la capacité hôtelière du pays), fournit les deux tiers de la production agricole commercialisée.
1 Direction de l’Agriculture, dernières données disponibles.
2 Dernières données disponibles, issues du recensement général agricole de 2012.
Surface agricole utilisée par type de culture
Paturages 18%
Cocoteraies 74%
Cultures végétales 8%
Source : Direction de l'agriculture (RGA, 2012)
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