Page 36 - Rapport annuel économique 2022 - Wallis-et-Futuna
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                3.3 LE CHÔMAGE
La notion de « demandeur d’emploi » à Wallis-et-Futuna n’est pas assimilable à celle définie par le Bureau international du travail (BIT), du fait qu’il n’existe pas de structure « Pôle emploi » ni de dispositif d’indemnisation sur le Territoire. L’organisme en charge de « l’office local de main-d’œuvre » est le service de l’Inspection du Travail et des Affaires Sociales (SITAS) : il gère, à ce titre, une partie des demandeurs d’emplois de l’archipel. Le chômage n’étant pas indemnisé, il n’y a en principe aucune obligation tant pour les employeurs de faire état des offres que pour les demandeurs d’emploi de s’inscrire au SITAS. Toutefois, il existe une obligation de n’attribuer des chantiers de développement qu’à des personnes sans emploi.
Une prime emploi est attribuée sur des critères de recherche d’emploi et les formations, y compris dans le cadre du SMA, s’adressent à des jeunes sans emploi également. Le SITAS enregistre donc les demandeurs d’emploi.
Au 31 décembre 2022, 41 demandeurs d’emploi sont inscrits, après 55 en 2021. Compte tenu du fait qu’il n’existe pas d’actualisation mensuelle obligatoire pour les demandeurs d’emploi sur le territoire, l’estimation exacte du taux de chômage est difficile.
3.4 LES DIVERSES FORMES D’EMPLOIS AIDÉS
3.4.1 La prime à la création d’emploi en faveur des jeunes
Ce dispositif, mis en place en 2004, prévu par l’article 178 Bis du code du travail applicable à Wallis-et-Futuna, est destiné aux jeunes de 16 à 25 ans. Il permet à l’employeur de toucher une prime pendant trois ans, d’un montant égal à 20 % du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) annuel pendant les deux premières années puis à 10 % pour la troisième année.
L’inconvénient majeur actuel est que le montant de l’aide est devenu inférieur au montant des charges. Ce dispositif reste tout de même un outil pour la lutte contre le travail dissimulé et l’insertion professionnelle des jeunes. Cette prime a permis de soutenir le recrutement de 23 jeunes en 2022 (contre 15 en 2021). Une revalorisation de l’aide reste toutefois à envisager pour garder la pertinence du dispositif.
3.4.2 Les Chantiers de développement local
Instaurés en 1991, les Chantiers de Développement Local (CDL) ont pour objectif « de donner à des catégories particulièrement défavorisées, un appui financier temporaire en contrepartie d’un travail d’intérêt général pendant une durée limitée, et d’apporter une aide à l’insertion sociale et professionnelle des travailleurs privés d’emploi ». Les postulants doivent être à la recherche d’un emploi et s’être préalablement inscrits auprès du SITAS.
Les CDL permettent d’aider plusieurs centaines de personnes chaque année. Ces chantiers sont attribués soit par chacune des trois circonscriptions (Uvea, Alo et Sigave), soit par le SITAS.
En 2022, 1088 personnes (après 875 en 2020 et 973 en 2021) ont bénéficié des chantiers de développement : 131 jeunes et 957 adultes. Ces personnes ont participé à l’amélioration et à la protection de l’environnement et de l’artisanat. Il est à souligner qu’une part importante de ces chantiers est consacrée à l’aide aux personnes en situation de handicap. En outre, une quarantaine d’associations locales ont œuvré pour la mise en place de ces chantiers.
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