La lettre de l'Institut d'émission
Avril 2022

Dans un contexte d’incertitude lié à la crise de la Covid-19, avec la fermeture des frontières (depuis mars 2021) et les difficultés d’approvisionnement, l’activité bancaire du Territoire poursuit sa progression.
Les différentes mesures de soutien (PGE, aide d’activité partielle, report de charges, fonds de solidarité des entreprises) ont pu permettre aux entreprises de renforcer leur trésorerie. L’activité de crédit a ainsi été en forte expansion sur l’année (+103,3 % pour les crédits d’exploitation, +45,6 % pour les crédits d’investissement). Les dépôts à vue se situent également à un niveau élevé, avec une progression de 14,4 % en glissement annuel.
Pour les ménages, la croissance des dépôts à vue (+21,7 %) et de l’épargne de manière générale a également été importante, traduisant la constitution d’une épargne de précaution et la non-possibilité de consommer, avec les fortes restrictions de déplacement.

Après le recul du deuxième trimestre, marqué par la propagation de la pandémie de Covid-19 et la mise en place d’un confinement sur le Territoire, la conjoncture du troisième trimestre est mieux orientée. Malgré la hausse des prix après plusieurs trimestres de stabilité, la consommation des ménages, principal pilier de l’économie du Territoire, est en augmentation, tandis que le crédit est stable. Les indicateurs de vulnérabilité des ménages (interdictions bancaires, incidents de paiements par chèque, retraits de cartes bancaires) sont en nette amélioration. Les entreprises sont dans une situation favorable : les importations de biens d’équipement et d’investissement sont en hausse, de même que l’encours des crédits. Le secteur du BTP est également en expansion. En revanche, avec la propagation de la pandémie de Covid-19 en Nouvelle-Calédonie depuis début septembre, le trafic international a été de nouveau perturbé.

Après l’expansion du troisième trimestre, marqué par la fin de la circulation de la Covid-19 sur le Territoire, la conjoncture du quatrième trimestre est en léger repli. L’indice des prix est toujours en hausse, tiré par les prix de l’énergie. La consommation des ménages, principal pilier de l’économie du Territoire, se stabilise, de même que le crédit. Les indicateurs de vulnérabilité des ménages (interdictions bancaires, incidents de paiements par chèque, retraits de cartes bancaires) sont en nette amélioration. Les entreprises sont, en revanche, dans une situation plus mitigée : les importations de biens d’équipement et d’investissement sont en baisse, tandis que l’encours des crédits est en hausse. Le secteur du BTP est en très forte expansion, avec des importations de ciment qui ont explosé. En revanche, avec la propagation de la pandémie de Covid-19 en Nouvelle-Calédonie depuis début septembre, le trafic international reste très faible.

Le 20 mars, 84 % des 9500 électeurs de Wallis-et-Futuna se sont présentés aux urnes. La nouvelle assemblée est composée de dix conseillers sortants et dix nouveaux élus.

La nouvelle Assemblée territoriale de Wallis-et-Futuna a fait sa rentrée le 25 mars. Après les discours d’ouverture, les élus ont voté pour le nouveau bureau. Munipoese Muli’aka’aka est le nouveau président de l’Assemblée territoriale, élu à l’unanimité.

Emmanuel Macron est en tête des votes sur le Territoire avec 39,47 % des suffrages exprimés, suivi de Valérie Pécresse avec 25,27 % puis de Marine Le Pen avec 10,80 % et de Jean-Luc Mélenchon avec 9,35 %. Le taux d’abstention est de 43,29 %. Le président et la majorité de l’Assemblée territoriale ainsi que le sénateur de Wallis-et-Futuna avaient appelé à voter pour le président sortant.

A Wallis-et-Futuna, Emmanuel Macron a obtenu 67,44 % des suffrages contre 32,56 % pour Marine Le Pen, avec un taux d’abstention de 38,62 %. Macron remporte une fois de plus cette élection, mais avec près de 12 points de moins qu’en 2017 où il avait obtenu 79,14% des suffrages.

Le 18 février a eu lieu la pose de la première pierre du nouveau bâtiment de la Circonscription d’Uvéa, en même temps que l’inauguration de la micro station d’épuration. L’évènement a réuni les instances administratives, politiques et coutumières de Wallis. Ce chantier, avec une dotation de 22 millions de F CFP, fait partie des projets financés par le Plan de relance du Territoire.

Trois fermes photovoltaïques sont en construction dans les trois districts de Wallis, l’une à Fatima dans le nord, l’autre à Ninive pour le district centre et enfin la troisième à Lavegahau pour le sud. L’objectif spécifié dans le programme pluriannuel de l’énergie (PPE) est d’avoir, d’ici 2024, 30% de l’énergie fournie sur le Territoire qui soit verte et une autonomie énergétique complète d’ici 2050.

Le 3 mars, les présidents de la fédération patronale, du BTP et de la CCIMA ont signé un relevé de conclusions des réunions de médiation avec la Banque de Wallis-et-Futuna. La signature a été faite à l’administration supérieure avec le préfet en tant que médiateur. L’établissement bancaire s’engage à améliorer la qualité de son service. Un comité de suivi a été mis en place.