Page 76 - Rapport annuel économique 2022 - Polynésie française
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                                        Progression de la valeur des exportations en 2022 suite au rétablissement du DSPE
En 2022, malgré une baisse des volumes exportés, les recettes à l’export augmentent significativement (+26 % sur un an). Elles dépassent ainsi celles de 2019, mais restent 19 % inférieures à celles de 20181. Le prix moyen à l’export atteint ainsi 693 F CFP/gramme (contre 270 F CFP en 2020 et 290 F en 2021), son plus haut niveau depuis 2008.
Cette revalorisation des recettes est permise par le rétablissement du DSPE2. En effet, sa suspension, appliquée d’août 2020 à avril 2021 pour surmonter la crise de la Covid-19, avait incité au déstockage de perles de piètre qualité, entrainant une hausse spectaculaire des volumes exportés entre le second semestre 2020 et le premier trimestre 2021, mais grevant les recettes globales à l’export. Il en avait été de même
lors de la crise de 2008, où la suspension
du DSPE, par l’écoulement des stocks de
perles de moindre qualité, avait
durablement impacté l’image et le prix
moyen de la perle de Tahiti à l’international.
Hong Kong Acheteurs historiques de la perle de 56%
Tahiti, Hong Kong et le Japon en restent les Sources : ISPF, IEOM
deux premiers clients en 2022: ils
absorbent au total 92 % des perles exportées en valeur (respectivement 3,4 milliards et 2,1 milliards de F CFP).
Les réformes du secteur
1 L’année 2018 étant plus adaptée comme point de comparaison pour le secteur de la perle que l’année 2019, atypique, les ventes de perles polynésiennes ayant été perturbées par les manifestations à Hong Kong, client historique.
2 Le Droit spécifique sur les perles exportées (DSPE) est une taxe appliquée par perle exportée.
3 Loi du Pays n° 2017-16 du 18 juillet 2017 réglementant les activités professionnelles liées à la production et la commercialisation des produits perliers et nacriers en Polynésie française.
Exportations de perles brutes par pays en 2022
 Japon 35%
2%
La réforme de la perliculture de 20173, qui prévoyait une nouvelle gouvernance fondée sur un conseil multipartite de la perliculture, un encadrement des activités d’importation de nuclei, de production perlière et de négociation en perles, l’instauration de quotas annuels de production et la fin du contrôle de qualité obligatoire des perles, n’a pas eu les résultats escomptés, d’autant plus que la pandémie de la Covid-19 est venue accentuer les difficultés de ce secteur.
France Autres 3%
États-Unis 4%
  70












































































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