Page 67 - Rapport annuel économique 2022 - Wallis-et-Futuna
P. 67
L’apiculture se développe également depuis quelques années à Wallis et à Futuna. Du miel local est commercialisé sur les deux îles. En 2020, 10 apiculteurs ont été recensés dont un sur Futuna. La production totale de miel s’élève à environ 2 tonnes. Un apiculteur en situation de surproduction se lance dans la construction d’une miellerie afin de procéder à la transformation (nougats, sucettes, gâteau...) mais aussi pour mettre ses installations aux conditions d’hygiènes recommandées.
Un réseau d’épidémio-surveillance apicole (RESA) est en cours d’élaboration avec le SIVAP dans l’objectif de mieux maitriser l’état sanitaire des ruchers de Wallis-et-Futuna. La définition de l’état sanitaire du rucher des Îles de Wallis et Futuna et la formation des agents sanitaires apicoles sont financées par les fonds PROTEGE
4. Les productions végétales
L’agriculture familiale produit exclusivement des cultures vivrières (taro, kapé, igname, banane...), qui représentent 98 % des parcelles cultivées. Les 2 % restants sont cultivés en maraîchage. A Wallis comme à Futuna, les cultures végétales sont globalement produites soit en parcelles irriguées soit « en sec ». Au total, la production de tubercules, kava et tabac est estimée à près de 800 tonnes (données EBF 2020).
Les cultures irriguées sont essentiellement des tarodières. Le taro est un aliment de consommation familiale et un élément clé de la coutume. 91 % de la production est destinée à l’autoconsommation et à la coutume. La DSA accompagne les projets d’aménagement de tarodières villageoises à travers plusieurs sources de financement :
• Contrat de Convergence et de Transformation : réhabilitation de tarodières
• PROTEGE : étude « Revitalisation des tarodières de Wallis et Futuna
• PROTEGE : étude AWAFU « Agrobiodiversité de Wallis et Futuna »
• CLIPPSA (Climat du Pacifique, Savoir Locaux et Stratégie d’Adaptation) : modélisation des climats et locaux jusqu’en 2100.
Le maraîchage sur Wallis est un secteur qui se développe difficilement depuis ces dernières années. Cette activité représente de faibles surfaces cultivées et un faible nombre de producteurs, mais s’intègre peu à peu dans les mœurs alimentaires des habitants. Sont recensés en 2022 3 maraîchers dits professionnels à Wallis et 2 à Futuna (plein champ et hydroponie).
Ce secteur a très peu évolué car d’après les chiffres de la DSA, le maraîchage dans les années 2010 était composé de 15 exploitations. Des pics de créations d’exploitation se sont fait ressentir à certaines périodes souvent liés à différentes campagnes incitatrices à la production du territoire (exemple en 2004/2008 avec le programme DADP (Développement d’une Agriculture Durable dans le Pacifique) qui avait pour but d’appuyer et de suivre techniquement un effectif de 20 exploitations sur une durée de 4 ans. Les années 2010-2012 se démarquent aussi par un projet commun entre l’agence de santé et la DSA visant à promouvoir une alimentation équilibrée. Une vingtaine de petites exploitations étaient dénombrées à cette époque.
Deux serres ont été installées à Wallis chez un maraîcher début 2017 afin de développer la culture de salades. Il produit en moyenne environ 50 kg par jour de salades, la production annuelle est en moyenne de 5 tonnes, cette production est en réelle croissance par rapport aux débuts de production qui ne faisaient que 2 à 4 tonnes à l’année. Deux serres de tomates sont en cours d'installation et doivent aussi permettre de répondre à la demande croissante de la
63