Page 69 - Rapport annuel économique 2022 - Wallis-et-Futuna

forestières en voie de raréfaction ont été plantés. De plus, des études sont menées pour la mise en place d’un plan de valorisation des bois locaux à Wallis et Futuna (financement PROTEGE).
Mise en place d’une parcelle agroforestière sur toafa, destinée à produire de l’alimentation porcine Wallis © PROTEGE
6. La pêche
6.1 PANORAMA DE LA PECHE A WALLIS-ET-FUTUNA
A Wallis comme à Futuna, la pêche est encore artisanale, essentiellement tournée vers l’autoconsommation et concentrée à proximité des côtes, jusqu’à quelques kilomètres des récifs, et autour des Dispositifs de Concentration de Poissons (DCP, au nombre de 3 à Wallis). Quelques pêcheurs mieux équipés se dirigent sur les hauts fonds à plusieurs dizaines de kms au nord de Wallis, dans des conditions de sécurité parfois précaires.
La pratique de la pêche recule, particulièrement à Wallis où seulement 9% des ménages pêchaient et auto consommaient du poisson frais en 2020 (3 fois moins qu’en 2006), et dans une moindre mesure à Futuna (35 % des ménages contre 51 % auparavant). La ligne, la chasse sous- marine et la senne de plage sont les méthodes les plus courantes.
On comptait 37 pêcheurs professionnels actifs en 2022 (29 à Wallis et 8 à Futuna), qui ont bénéficié d’une aide au carburant de 4,5 Millions F CFP de la part du Territoire. Avec moins de 7 Millions de F CFP en 2022, les aides à l’investissement dans le secteur de la pêche, qui représentent 39 % des aides au secteur primaire sur la période 2019-2021, connaissent un léger ralentissement en dépit du projet de mini-palangrier à Futuna sur lequel beaucoup de moyens sont investis.
Approchant les 43 tonnes, la production commerciale de la petite pêche enregistrée en 2022 affiche une légère progression (+6% sur la moyenne 2019-2021). Ce chiffre global résulte d’une forte hausse à Wallis (+58 %) et d’une baisse à Futuna. A Wallis, l’activité a bénéficié de l’entrée dans le secteur professionnel formel de nouveaux pêcheurs très actifs et du démarrage de projets à potentiel plus élevé grâce à la taille des bateaux et l’expérience des porteurs. Elle a aussi été stimulée par le concours organisé par l’Observatoire des Pêches Côtières et Récifales (impulsé par le Programme européen PROTEGE) pour la collecte de données nécessaires aux évaluations des stocks de poissons.
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