Au 4e trimestre 2024, l’activité bancaire continue d’être significativement impactée par les conséquences des émeutes du 13 mai 2024 sur l’économie calédonienne.
En dépit d’une hausse par rapport au trimestre précédent (+36,5 %), en raison de la progression des prêts personnels à la consommation, la production de crédit (hors découverts) se maintient à des niveaux historiquement bas (25,2 Md XPF), en net retrait sur un an (-48,0 %). En cumul sur l’année, la production de crédits s’établit à 87 Md XPF, en repli de 48,8 % par rapport à 2023.
Ce recul historique de la production de crédit pèse fortement sur l’encours de crédits de la place bancaire, qui baisse de 3,6 % au 4e trimestre 2024 en glissement annuel.
Parallèlement, la collecte des dépôts continue de se contracter, en raison principalement de la baisse des dépôts à vue des ménages. Cette baisse de la collecte apparait toutefois moins forte qu’au trimestre précédent.
Le déficit clientèle des banques s’améliore après plusieurs années de baisse, pour s’établir à 283,6 Md XPF au 31 décembre 2024. Dans un contexte de net apaisement des tensions inflationnistes, l’IEOM a entamé un cycle de baisse d’environ 100 points de base de ses taux directeurs entre juin et décembre 2024 (ce mouvement s’est poursuivi en 2025). Pour rappel, l’IEOM avait laissé ses taux directeurs inchangés entre septembre 2023 et juin 2024.
L’IEOM continue par ailleurs d’apporter des ressources au système bancaire dans un contexte de déficit entre les dépôts des résidents placés localement et les crédits de la place calédonienne (cf. p2). L’encours de refinancement de l’IEOM pour la Nouvelle-Calédonie (lignes de refinancement et réescompte) s’établissait ainsi à 123 milliards XPF à décembre 2024.