En 2024 l’économie de Wallis-et-Futuna a connu une dynamique globalement positive malgré quelques éléments contrastés. On observe un ralentissement de l’inflation (1,5 % contre 4,0 % en 2023 en glissement annuel). Les prix alimentaires continuent de progresser plus fortement (+2,7 %). Le territoire bénéficie aussi d’une hausse de l’emploi (28 salariés supplémentaires) portée par le secteur public alors que le secteur privé voit ses effectifs diminuer de 20 salariés principalement dans le BTP (17 salariés en moins par rapport à 2023).
Les importations du territoire progressent globalement (+0,3 % en valeur ; +8,8 % en volume) mais avec des rythmes opposés entre celles en lien avec la consommation des ménages (+3,8 % en valeur) et celles qui concernent l’investissement des entreprises au travers des biens d’équipement (-0,9 % en valeur). Le BTP, très dépendant de la commande publique, ainsi que certains facteurs (comme le vote du Budget en retard) contribuent aux performances mitigées du secteur privé, même si parallèlement le secteur du commerce profite du ralentissement de l’inflation et de la hausse de l’emploi local.
Les émeutes de 2024 en Nouvelle-Calédonie ont affecté le territoire notamment à travers la suspension des liaisons aériennes avec Nouméa (220 liaisons extérieures en 2024 contre 290 en 2023), qui a largement contribué à la baisse du nombre de passagers à l’aéroport de Hihifo (-11,3 % par rapport à 2023). Cependant, le nombre de passagers wallisiens a progressé de 4,3 %, dans le cadre d’un mouvement de « retour au pays ».
Le secteur bancaire continue de disposer d’un excès des dépôts par rapport aux crédits bien que l’écart se soit réduit en 2024. Les marges de manœuvre restent importantes et l’encours sain des crédits accordés connait une forte augmentation. Aussi, la vulnérabilité des ménages s’aggrave-t-elle avec une hausse significative du nombre de personnes physiques en interdiction bancaire ainsi que du nombre d’incidents de paiement par chèque.