L’IEOM publie la balance des paiements 2023 de la Nouvelle-Calédonie

Nouvelle-Calédonie 27 février 2025

La balance des paiements retrace les échanges économiques et financiers entre la Nouvelle-Calédonie et le reste du monde. L’équilibre global de la balance des paiements montre que la Nouvelle-Calédonie présente en 2023 un besoin de financement structurel lié au déficit de sa balance courante. Ce besoin de financement est en partie compensé par les versements publics et par les investissements directs entrants.

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L’économie calédonienne présente en 2023 des signes d’essoufflement et des perspectives dégradées. Globalement, le contexte calédonien s’est caractérisé par de fortes incertitudes. Le secteur du nickel a été l’objet de toutes les attentions. Sur fond de baisse continue des cours du nickel sur les marchés internationaux, les actionnaires industriels ont annoncé en fin d’année leur volonté de cesser le financement de leurs usines métallurgiques sur le territoire. L’activité bancaire a également ralenti : une conjoncture économique moins favorable et des taux d’intérêt plus élevés ont entrainé un repli de 18 % de la production totale de crédits par rapport à l’année précédente.

Le compte de transactions courantes calédonien est structurellement déficitaire. Ce déficit atteint 53,9 milliards XPF en 2023 (approximativement 5 % du PIB). Il se réduit légèrement sur l’année en raison de la contraction du déficit de la balance des services (-49% pour s’établir à -34,4 milliards). En revanche, la balance commerciale, largement déficitaire, se dégrade nettement (-26,3 %) à - 117 milliards XPF. Composées à 95,8 % de minerais et de métal, les exportations de marchandises ont en effet été pénalisées par l’orientation défavorable des cours du nickel sur les marchés internationaux. La France métropolitaine reste le principal partenaire commercial du territoire pour les échanges cumulés de biens et services. En ce qui concerne les exportations de biens, la Chine reste le premier client du territoire avec une part de marché de 45% en 2023 (contre 55% en 2022).

Le compte financier se solde cette année encore par des entrées nettes de capitaux révélant un besoin de financement (35,6 milliards XPF). Ces entrées correspondent essentiellement aux investissements directs étrangers qui couvrent en partie les pertes générées par les exercices déficitaires des opérateurs du secteur du nickel. Ces derniers ont en effet vu leur situation se dégrader ces dernières années, nécessitant des transferts de leurs maisons-mères (situées hors du territoire).

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