Les économies de la Polynésie française et de la Nouvelle-Calédonie prennent des trajectoires différentes en 2023, alors qu’elles s’orientaient vers une même dynamique de reprise post-Covid en 2022. L’économie calédonienne fait face à la baisse des cours du nickel sur les marchés internationaux, tandis qu’en Polynésie française le secteur touristique tourne à plein régime. Pour autant, le solde des transactions courantes s’améliore significativement pour les deux territoires (+9,8 milliards XPF en Nouvelle-Calédonie et +30,1 milliards XPF en Polynésie française), avec malgré tout une situation contrastée entre les deux territoires.
La Polynésie française retrouve un excédent courant de 2,5 milliards XPF, tandis que la Nouvelle-Calédonie conserve un déficit significatif (- 53,9 milliards XPF en 2023). Les deux balances courantes s’améliorent, en raison de soldes plus favorables dans les services dans les deux territoires. Le secteur touristique polynésien signe une année record, devançant de loin son précédent pic de fréquentation atteint en 2000.
L’amélioration de la balance des services calédonienne permet de compenser la dégradation de la balance commerciale liée à la baisse du cours du nickel. Elle est également liée à une hausse de la fréquentation touristique mais aussi à une baisse significative des dépenses sur d’autres postes, notamment les transports maritimes. La Nouvelle-Calédonie enregistre des entrées nettes sur le compte financier, très majoritairement issues des investissements directs dans le secteur métallurgique.
Ces investissements directs financent en partie le déficit courant mais devraient diminuer dans les années à venir suite aux annonces de désengagement des investisseurs étrangers. En Polynésie française, le compte financier, équilibré, affiche une baisse des sorties nettes en raison de la fin du remboursement de l’emprunt obligataire du Pays.