L’année 2016 se caractérise par une nouvelle croissance de la consommation des ménages et par une reprise de l’investissement des entreprises. La baisse des prix de l’énergie, la mesure « bas salaires » mise en application en juillet 2016 ainsi que la hausse de la fréquentation du Territoire ont stimulé la consommation et plus généralement dynamisé l’économie. En rythme annuel, les importations décroissent sur l’année, mais cette évolution apparente résulte de deux évènements exceptionnels : l’importation de la station de base pour l’installation de la téléphonie mobile (277 millions F CFP) en 2015 ainsi que l’absence d’approvisionnement du Territoire en décembre 2016, le cargo n’ayant pas pu accoster. L’évolution annuelle des importations sera donc examinée au regard des impacts générés par ces évènements. C’est ainsi qu’en excluant la station de base et les mois de décembre 2015 et 2016 des données analysées, le commerce extérieur affiche une hausse des importations des biens de consommation de 17,9 % et des biens d’équipement de 10,2 %, au lieu de respectivement +7,8 % et -26,3 %.
Les indicateurs de financement de l’économie montrent une croissance des financements accordés aux ménages et la poursuite de la tendance baissière du financement de l’investissement des entreprises par le secteur bancaire.
L’investissement immobilier d’entreprises et des particuliers continue de pâtir de l’impossibilité de garantir le foncier et de l’insuffisance de dispositif efficace de garanties alternatives. Dans ce cadre, une régie de recettes auprès du Tribunal de première instance de Mata’Utu devrait être créée au premier semestre 2017. Le projet de décret au Conseil d’État est en cours de rédaction. Le dispositif offrirait aux établissements de crédit une garantie de recouvrement des prêts accordés. Il favoriserait le financement de l’habitat et stimulerait, par voie de conséquence,
le secteur du BTP, aujourd’hui fragilisé par une faible commande publique.