En Polynésie française, la crise sanitaire a fragilisé des secteurs porteurs comme le tourisme et dégradé la situation de secteurs déjà en difficulté comme la perli- culture. Le solde des transactions courantes reste ainsi déficitaire, pour la deuxième année de suite (-4,0 milliards de F CFP contre -9,1 milliards de F CFP en 2019). En 2019, ce déficit était dû à l’importation de biens d’équi- pement exceptionnels tandis qu’en 2020, il est lié au ralentissement de l’activité économique. Le déficit sur les échanges de biens se résorbe légèrement mais reste élevé à -160,7 milliards de F CFP. En revanche, l’excé- dent lié aux échanges de services diminue nettement pour atteindre 23,7 milliards de F CFP.La crise sanitaire a mis un terme à la progression continue des importa- tions de la Polynésie française depuis 2016. En effet, les importations (hors exceptionnes) ont dlle imiuén de8 % en 2020, reflétant le recul de a cl onosmmatoni des ménages et de l’investissement dentrees prss.ie En parallèle, les exportations de produits locaux, en parti- culier de perles, de poisson etde vanille, ont diminué de 4,4milliards de F CFP, soit -43,8 %. La contraction de l’excédent des échanges de services est principalement liéeà la chute des recettes issues du tourisme, principale ressource de la Polynésie française. Contrainte par les différentes mesures de restriction des déplacements, la Wallis-et-Futuna. Pêcheur à l’épervier à Kanahe. © Raymon Luckingfréquentation touristique a été divisée par 3 en un an (77 000 touristes en 2020 contre 236 000 en 2019). Ainsi, de F CFP (après 68,2 milliards de F CFP en 2019). Le les touristes en provenance de l’extérieur n’ont rapporté que 28,1 milliards de F CFP de recettes, soit 42,5 milliards solde des investissements directs étrangers s’améliore de F CFP de moins qu’en 2019. De la même façon, la en 2020, du fait principalement de la baisse des inves-balance des services de transport devient déficitaire en tissements directs entrants (-17,8 milliards de F CFP) qui2020, en lien avec la baisse des recettes nettes du trans- couvrent généralement les opérations financières entre port aérien. Le compte financier de la Polynésie française maisons-mères et filiales, notamment dans le secteur présente une hausse des avoirs nets à hauteur de métallurgique. De plus, les autres investissements, qui12,2 milliards de F CFP. Les investissements directs se retracent les opérations de dépôt et de crédit vis-à-vissoldent par des sorties nettes de 1,7 milliard de F CFP, de l’extérieur de la part du système bancaire, des admi-la crise sanitaire ayant davantage freiné les investisse- nistrations publiques et des « autres secteurs » (entre-ments des non-résidents en Polynésie française (-35 % prises et ménages), se soldent par des sorties nettes depar rapport à 2019) que les investissements des 27,6 milliards de F CFPen 2020 après des entrées nettesPolynésiens à l’étranger (-16 %). Par ailleurs, les autres de 2,2 milliards de F CFP en 2019. Cette évolution s’ex-investissements se soldent également par des sorties plique en partie par le changement de politique moné- nettes de 8,1 milliards de F CFP. Les avoirs des banques taire mise en place par l’IEOM fin 2019, se traduisant parde la place auprès de l’extérieur augmentent de une amélioration de la position extérieure nette du 14,2 milliards de F CFP, en lien avec l’accroissement des secteur bancaire de 26,9 milliards de F CFP sur l’année.dépôts collectés, renforçant ainsi la position extérieure Par ailleurs, les engagements des administrations nette du secteur bancaire. À l’inverse, les engagements publiques augmentent de 24,5 milliards de F CFP en des administrations publiques augmentent nettement 2020, en raison des décaissements du prêt AFD garanti suite à l’obtention d’un prêt de 28,6 milliards de F CFP par l’État. par le Pays auprès de l’AFD. 76